Les problèmes de comportement à l’enfance et les problèmes dépressifs : rôle médiateur du rejet social, des interactions parent-enfant et des difficultés scolaires

Les problèmes de comportement à l’enfance et les problèmes dépressifs : rôle médiateur du rejet social, des interactions parent-enfant et des difficultés scolaires

Les problèmes de comportement à l’enfance et les problèmes dépressifs : rôle médiateur du rejet social, des interactions parent-enfant et des difficultés scolaires

Les problèmes de comportement à l’enfance et les problèmes dépressifs : rôle médiateur du rejet social, des interactions parent-enfant et des difficultés scolairess

| Ajouter

Référence bibliographique [20679]

Lapalme, Mélanie, Picarou, Katherine, Letarte, Marie-Josée, Paquette, Geneviève, Déry, Michèle et Verlaan, Pierrette. 2018. «Les problèmes de comportement à l’enfance et les problèmes dépressifs : rôle médiateur du rejet social, des interactions parent-enfant et des difficultés scolaires ». Revue de Psychoéducation, vol. 47, no 1, p. 87-110.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[L]a présente étude a pour but de valider le rôle des variables de rejet social (rejet par les pairs, insertion sociale) et des difficultés scolaires, mais aussi des interactions parent-enfant (chaleur, coercition) en tant que médiateurs du lien entre les problèmes de comportement présents à l’enfance et le développement de problèmes dépressifs à l’aube de l’adolescence, et de vérifier si ces liens diffèrent selon le sexe.» (p. 87)

Questions/Hypothèses :
«[O]n peut poser l’hypothèse que, la présente étude confirmera l’association entre la sévérité des problèmes de comportement à l’enfance et la sévérité des problèmes dépressifs à l’aube de l’adolescence. Mais encore, on s’attend à ce que plus les enfants présenteront des problèmes de comportement sévères à l’enfance, plus ils seront rejetés par leurs pairs deux ans plus tard et auront des difficultés scolaires, et plus leurs problèmes dépressifs à l’adolescence seront sévères.» (p. 92)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«[L]’échantillon est composé de 675 enfants, dont 319 filles, âgés entre 6 et 9 ans initialement et recrutés parce qu’ils présentaient des problèmes de comportement ou différents facteurs de risque des problèmes de comportement.» (p. 87) «Ces élèves sont issus de huit commissions scolaires de quatre régions du Québec (Québec, Estrie, Montérégie, Montréal).» (p. 92)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«D’abord, les résultats ont confirmé le lien déjà clairement établi entre les problèmes extériorisés et la présence de problèmes dépressifs […]. [L]es résultats montrent que l’ensemble des indicateurs (chaleur, coercition, insertion sociale, rejet par les pairs, difficultés scolaires) serait médiateur du lien entre les problèmes de comportement extériorisés et les problèmes dépressifs, mais que certains indicateurs seraient des médiateurs plus importants propres aux filles et propres aux garçons.» (p. 99) Par exemple, «chez les garçons, c’est particulièrement la qualité de leur insertion sociale qui permet d’expliquer le lien entre la présence de problèmes de comportement et le développement de problèmes dépressifs ultérieurs. Chez les filles, c’est plutôt la qualité des interactions chaleureuse du parent envers elle. Sur le plan des retombées pratiques, les résultats pointent le rôle des relations parentales et de l’insertion sociale dont l’importance varie selon le sexe dans la relation entre les problèmes de comportement et la dépression.» (p. 87) Cependant, la «qualité de l’implication affective du parent est inévitablement affectée par la présence des difficultés comportementales chez l’enfant […] et la réponse du parent aux problèmes de comportement de l’enfant vient jouer un rôle important dans le développement de la dépression […]. Cela montre l’importance de considérer la sphère familiale dans la mise en place de moyens d’intervention auprès des enfants présentant des problèmes de comportement afin de prévenir le développement de problèmes dépressifs.» (p. 106)