Les femmes : une autre externalité à externaliser?

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Référence bibliographique [20654]

Hequet, Céline. 2017. «Les femmes : une autre externalité à externaliser?». Dans Faire partie du monde : réflexions écoféministes , sous la dir. de Marie-Anne Casselot et Lefebvre-Faucher, Valérie, p. 119-138. Montréal: Les Éditions du Remue-ménage.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Dans ce chapitre, l’auteure essaie d’établir des liens entre les biens et services environnementaux non marchands, lesquels sont des pans de nature qui n’ont pas encore de valeur économique, et le travail ménager.

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Essai

3. Résumé


L’auteure se demande si la salarisation de certaines tâches domestiques dans le réseau public aurait déconstruit l’image de la femme aidante et aimante qui est associée traditionnellement à la figure maternelle. Selon elle, il semblerait que «les services étatiques de soin aux enfants, aux aînés et aux malades soient devenus des ghettos d’emplois féminins, généralement moins bien rémunérés que leurs équivalents masculins. En période d’austérité, ces secteurs sont durement touchés et sont alors privatisés […] ou alors reprivatisés vers les foyers (désocialisés), de telle façon que les tâches sont à nouveau effectuées gratuitement par les femmes. Et lorsque les membres du ménage refusent d’effectuer la partie non socialisée des tâches domestiques, les personnes appelées à le faire à leur place moyennant rétribution sont souvent des femmes de classes plus pauvres ou des femmes racisées, parfois immigrées expressément pour ce type d’emploi. Les femmes qui viennent répondre à ce qui ne serait rien de moins qu’une “crise de la reproduction” dans les pays riches laissent souvent derrière elles des enfants qui doivent alors être pris en charge par d’autres membres de leur famille.» (p. 136) Pour faire face à ce phénomène, certains proposent la socialisation des tâches domestiques comme solution. De son côté l’auteure préconise «d’autres initiatives de production locale et “hors système”, tels [que] les jardins communautaires, les bibliothèques d’outils et les coopératives de solidarité […].» (p. 138)