Toutes les femmes sont d’abord ménagères : histoire d’un combat féministe pour la reconnaissance du travail ménager. Québec 1968-1985

Toutes les femmes sont d’abord ménagères : histoire d’un combat féministe pour la reconnaissance du travail ménager. Québec 1968-1985

Toutes les femmes sont d’abord ménagères : histoire d’un combat féministe pour la reconnaissance du travail ménager. Québec 1968-1985

Toutes les femmes sont d’abord ménagères : histoire d’un combat féministe pour la reconnaissance du travail ménager. Québec 1968-1985s

| Ajouter

Référence bibliographique [20639]

Robert, Camille. 2017. Toutes les femmes sont d’abord ménagères : histoire d’un combat féministe pour la reconnaissance du travail ménager. Québec 1968-1985. Montréal: Somme toute.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Ce livre propose une analyse historique [1968-1985] des discours féministes sur le travail ménager et des débats entourant sa reconnaissance, à travers trois avenues: la socialisation, le salaire au travail ménager et les réformes gouvernementales. Rendre visible un travail qui ne l’est pas et réinscrire au sein des luttes féministes les enjeux liés à la reproduction sociale, tel est le but de cet ouvrage […].» (quatrième de couverture)

Questions/Hypothèses :
L’auteure formule les questions suivantes: «Comment expliquer que le mouvement féministe n’ait pas obtenu de victoires significatives au niveau du travail ménager? Et plus précisément, pourquoi ce sujet est-il pratiquement absent des mobilisations féministes actuelles? Pourquoi les luttes entourant le travail ménager sont-elles pratiquement évacuées de la mémoire du mouvement féministe? Pourquoi, enfin, lorsqu’on parle du partage des tâche ménagères dans le couple, les réactions sont-elles encore si évocatrices: défensives, amères ou même empreintes de colère?» (p. 17)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’historienne a «analysé des documents produits par des collectifs féministes autonomes, par des organisations féminines, par des organismes gouvernementaux et par des comités syndicaux de condition féminine, en plus de deux œuvres culturelles.» (p. 24)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


«Le travail ménager occupe une place importante dans les discours féministes dès les premières années du mouvement au début du XXe siècle. Les militantes s’appuient alors sur le travail des mères au foyer afin de revendiquer de nouveaux droits, en guise de reconnaissance de leur contribution à la société.» (p. 151) «Dès les années 1970, le mouvement féministe québécois s’est largement mobilisé pour obtenir la reconnaissance sociale et économique du travail ménager. Toutefois, à partir des années 1980, cette lutte a été écartée du mouvement des femmes. Combat abandonné, mais non gagné, son fardeau continue de peser aujourd’hui sur les femmes. Si la conciliation travail-famille, la charge mentale ou la répartition des tâches dans le couple sont des thématiques présentes dans l’espace public, ce sont encore largement les femmes qui en assument la responsabilité.» (quatrième de couverture) «[N]ous pouvons [ainsi] affirmer que le travail ménager a été un thème marquant pour le cheminement théorique et militant du mouvement des femmes, mais que le stigmate qui lui est associé a aussi paradoxalement causé la disparition des débats entourant sa reconnaissance. Le travail ménager disparaît alors non pas comme réalité vécue, mais comme perspective de lutte collective.» (p. 154-155)