Virus de l’hépatite C chez la femme enceinte et l’enfant : diversité, réponse neutralisante et transmission verticale
Virus de l’hépatite C chez la femme enceinte et l’enfant : diversité, réponse neutralisante et transmission verticale
Virus de l’hépatite C chez la femme enceinte et l’enfant : diversité, réponse neutralisante et transmission verticale
Virus de l’hépatite C chez la femme enceinte et l’enfant : diversité, réponse neutralisante et transmission verticales
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Référence bibliographique [20633]
Larouche, Ariane. 2017. «Virus de l’hépatite C chez la femme enceinte et l’enfant : diversité, réponse neutralisante et transmission verticale». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Faculté de médecine.
Intentions : «L’objectif général de cette thèse [par articles] est de mieux comprendre l’influence de la réponse neutralisante sur la composition et l’évolution des populations virales présentes chez la femme enceinte et l’enfant infecté verticalement, et d’évaluer s’il existe un lien avec les différentes manifestations cliniques observées chez ces patientes […].» (p. 41) Dans le premier article, «l’objectif était de caractériser avec précision la composition de la quasiespèce du VHC [virus de l’hépatite C] et la réponse neutralisante spécifique au VHC chez la femme enceinte afin de déterminer s’il existait une association entre elles ainsi qu’avec le portrait clinique retrouvé chez ces patientes.» (p. 41) Le but du second article «était de déterminer l’identité et la quantité de variantes transmises de la mère à l’enfant, estimer le moment de la TV [transmission verticale] et évaluer l’influence des réponses neutralisantes spécifiques au VHC de la mère et de l’enfant sur ce processus.» (p. 41) L’objectif du troisième article «était d’analyser la composition de la quasiespèce du VHC chez une enfant ayant été infectée verticalement par le VHC mais n’ayant jamais développé de réponse immunitaire adaptative spécifique au VHC.» (p. 41)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Les participants des deux premières études, 42 femmes enceintes infectées par le VHC ou coinfectées par le VHC et le VIH-1 [virus de l’immunodéficience humaine de type 1] pour la première étude et 5 dyades mères-enfants où il y eu TV pour la seconde étude, ont été recrutés au Centre maternel et infantile sur le SIDA [syndrome d’immunodéficience acquise] du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine de Montréal. La participante pour la troisième étude est une enfant née par césarienne à Montréal en 1999, dont la mère était atteinte du VHC. L’auteure utilise des prélèvements d’échantillons biologiques pour réaliser ces études.
Type de traitement des données : Analyse statistique (article 1, 2 et 3)
3. Résumé
«Dans l’ensemble, les résultats démontrent que l’évolution du VHC pendant la grossesse est fortement influencée par la réponse neutralisante maternelle, laquelle est importante pour limiter la transmission du virus à l’enfant chez les femmes infectées par le VHC seulement. Ceci suggère un mode de TV spécifique, potentiellement lié à la capacité d’attachement du VHC à des véhicules et permettant le transport spécifique de certaines variantes à travers le placenta. Chez les femmes coinfectées, l’absence d’association entre la réponse neutralisante et la TV, ainsi que la transmission d’un grand nombre de variantes du VHC de la mère à l’enfant suggèrent plutôt un mode de transmission non spécifique, potentiellement lié à une fragilisation de la barrière placentaire ou à une altération de l’immunité fœtale pouvant restreindre l’infection.» (p. i-ii) Les résultats du premier article «ont permis de mettre en évidence de fortes corrélations entre la diversité de la quasiespèce du VHC, les pressions de sélection exercées sur l’enveloppe virale et l’efficacité de la réponse neutralisante maternelle pendant la grossesse, révélant ainsi que ces trois facteurs sont intimement liés.» (p.146) Les résultats de la seconde étude ont «révélé qu’une haute diversité de la quasiespèce est un facteur protectif vis-à-vis de la TV du VHC chez les patientes monoinfectées, que cette haute diversité résulte d’une réponse neutralisante efficace, et que les patientes ayant une grande diversité présentent des niveaux d’inflammation hépatique plus faibles.» (p. 148) Les résultats de la troisième étude montrent que «la quasiespèce maternelle est très homogène et pratiquement identique à celle de l’enfant, [l’auteure suppose donc] que la réponse neutralisante de la mère est inefficace avec pour résultat la transmission à l’enfant de la variante prépondérante.» (p. 149)