Intentions : «Ce mémoire porte essentiellement sur la surreprésentation au sein des emplois les plus touchés par la précarité des groupes plus vulnérables de la main-d’œuvre.» (p. 152)
Questions/Hypothèses : «[L]a question posée par ce mémoire est la suivante: le travail précaire constitue-t-il un phénomène de discrimination systémique au sens de la Charte canadienne des droits et libertés de la personne?» (p. iii)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
L’auteure dégage trois constats principaux: [1] le droit du travail, sous sa forme actuelle, participe à la précarisation de certains emplois de par son inadaptation. [2] Ce travail précaire est un phénomène de genre. [3] Cette manifestation de la précarisation du travail, qui découle de formes de travail atypiques et à laquelle le droit contribue, est un phénomène discriminatoire à l’encontre des femmes et l’État, qui a l’obligation de veiller à ce que ses lois traitent tous les membres de la société avec égalité, doit légiférer à cette fin. Elle aborde les enjeux qui touchent la conciliation travail-famille et mentionne que «la réorganisation du marché de l’emploi survient à l’intérieur d’une structure basée sur une séparation étanche entre deux sphères: le travail […] et la vie privée […]. Autrement dit, le travail productif exige une disponibilité pleine et entière de la personne lors de ses heures de travail, ce qui rend le travail parfois incompatible avec l’exercice des fonctions familiales. Avec l’entrée massive des femmes sur le marché du travail, l’enjeu de la conciliation entre le travail et la famille a rendu nécessaire l’aménagement du temps de travail en fonction de l’objectif de maintenir cette séparation entre le travail et la vie privée. La recherche d’accommodement, par l’apparition des emplois à temps partiel, à domicile et autres emplois qui s’écartent de la norme de l’emploi permanent à temps plein, coïncide alors avec ce nouveau besoin d’aménager la durée et les horaires de travail selon les obligations familiales.» (p. 93)