Violence des femmes. Analyse des discours identitaires à l’intersection du genre, de la maternité, de la classe et de la « race »

Violence des femmes. Analyse des discours identitaires à l’intersection du genre, de la maternité, de la classe et de la « race »

Violence des femmes. Analyse des discours identitaires à l’intersection du genre, de la maternité, de la classe et de la « race »

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Référence bibliographique [20606]

Chbat, Marianne. 2019. «Violence des femmes. Analyse des discours identitaires à l’intersection du genre, de la maternité, de la classe et de la « race » ». Recherches familiales, vol. 16, no 1, p. 103-115.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette recherche [a] pour objectif de rendre compte des façons dont des femmes qui exercent de la violence se perçoivent en qualité de femmes et de mères en utilisant le prisme d’analyse intersectionnel permettant de rendre compte des positionnements complexes que ces femmes peuvent occuper sur divers axes de structurations sociales.» (p. 104)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de 34 femmes «qui reconnaissent être auteures de violences et qui étaient impliquées dans un programme d’intervention de groupe […].» (p. 105) «Elles étaient de peau blanche et s’identifiaient comme “Québécoise de souche”, à l’exception de trois participantes qui étaient “racisées” et d’origine antillaise et sud-américaine.» (p. 106)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


En bref, «la prise en compte de leurs identités multiples et complexes de femmes, blanches, pauvres, souvent monoparentales et vivant avec des problèmes de santé mentale, qui prennent forme dans des systèmes d’oppression et de privilèges imbriqués, nous a permis d’avoir une compréhension plus holistique et structurelle de leurs discours et des contextes dans lesquels cette violence est exprimée. En abordant leurs discours identitaires, nous avons d’ailleurs pu mettre en lumière le fait qu’elles occupent simultanément des positions de domination et d’oppression et que ces positions s’inscrivent dans des engrenages systémiques qui les oppressent potentiellement en tant que femmes et mères.» (p. 114) Concernant leur identité de mère, l’auteure retient «que bien qu’elles aient été nombreuses à reconnaitre les pressions liées à certaines attentes de genre sans nécessairement trouver des solutions pour améliorer leurs conditions de vie, les réflexions entourant la maternité étaient beaucoup plus homogènes et moins contestataires. En effet, la grande majorité des femmes avait intériorisé un discours normatif et idéalisé de la maternité qui pose la femme comme naturellement et personnellement responsable du soin des enfants, en tout temps, et pour une durée indéterminée. [Ainsi], elles se sentaient donc presque toutes en échec face à leur propre maternité, considérant qu’elles n’arrivaient pas à subvenir adéquatement aux besoins de leurs enfants.» (p. 111)