Juifs marocains à Paris et Montréal

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Juifs marocains à Paris et Montréals

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Référence bibliographique [20597]

Messika, Martin et Cohen, Yolande. 2017. «Juifs marocains à Paris et Montréal». Dans Les Sépharades du Québec. Parcours d’exils nord-africains , sous la dir. de Yolande Cohen, p. 57-76. Montréal: Del Busso Éditeur.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article vise à renouveler les perspectives relatives à l’installation des populations juives du Maroc en s’intéressant à deux dimensions qui témoignent de leur ancrage: le mariage ainsi que le parcours professionnel.» (p. 59)

Questions/Hypothèses :
«Comment la population juive du Maroc s’est-elle établie à Montréal et à Paris? Assiste-t-on à une consolidation de cette classe moyenne en migration? Ou encore la migration dans l’un ou l’autre espace permet-elle de confirmer l’espoir que ces migrants avaient de réaliser une mobilité professionnelle ascendante? Peut-on mesurer ces processus et sur quelle population?» (p. 57)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude «s’appuie sur deux moments clés. Tout d’abord, une analyse de la profession des nouveaux arrivants à leur arrivée à Montréal et à Paris à partir des sources de services sociaux qui les ont accueillis. Le deuxième temps est celui du mariage, qui constitue une étape de “stabilisation” et d’établissement dans leur pays d’accueil. Ces deux moments […] sont envisagé[s] de manière comparée en s’appuyant sur des dossiers et des actes de mariage dans des synagogues parisiennes et montréalaises.» (p. 59-60) Les sources montréalaises couvrent la période de 1969 à 2014.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


«Comme le montre le cas montréalais, les femmes semblent rencontrer plus de difficultés à entrer sur le marché du travail. […] On peut […] se demander si la migration n’entraîne pas un resserrement sur la sphère familiale qui éloigne, dans un premier temps, les femmes du travail. Si ces données ne permettent pas de mettre en perspective cette situation avec la religiosité des familles nouvellement arrivées, ce point mériterait d’être envisagé plus précisément, en particulier en faisant appel à des témoignages. Ainsi, au fur et à mesure, la mise à l’écart des femmes du monde du travail s’estompe, comme le montrent les données collectées au moment du mariage. Cela peut être lié à la durée d’installation plus longue, mais aussi au fait que la population qui se marie à Montréal est arrivée plus jeune au Canada et a pu y être scolarisée. […] En terme de choix dans l’union avec un partenaire, la migration permet aussi dans un premier temps une certaine liberté, avec le choix de l’exogamie, géographique, sociale et même religieuse.» (p. 74-75)