Responsabilité et genre : cuisines normées, familles soignées

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Référence bibliographique [20585]

Bégin, Luna. 2017. «Responsabilité et genre : cuisines normées, familles soignées». Dans Discussions autour des recherches étudiantes sur les familles au Québec , sous la dir. de Anna Goudet, Lavoie, Kévin et Seery, Annabelle, p. 12-15. Acte du «Colloque étudiant 2016 du Partenariat de recherche Famille en mouvance» tenu à Montréal le 25 novembre 2016.: Institut national de la recherche scientifique - Centre Urbanisation Culture Société.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’objectif de cette présentation est «d’étudier sociologiquement la cuisine domestique, qui serait encore aujourd’hui représentée comme relevant du domaine féminin […]. [L’auteure étudie] comment le genre et le degré de responsabilité culinaire [des] participants dans leurs maisonnées influencent leurs représentations, et par ce faire, leurs pratiques culinaires quotidiennes en contexte familial.» (p. 12)

Questions/Hypothèses :
L’auteure formule la question suivante: «comment les représentations sociales de la cuisine informent-elles sa pratique en contexte domestique chez les adultes québécois pouvant être considérés comme à l’avant-garde de l’égalité entre les sexes, et ce, selon leur genre et leur degré de responsabilité culinaire dans leur maisonnée?» (p. 13)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé d’un total de 15 participants vivant en milieu urbain. Parmi les participants, 3 femmes et 4 hommes se considèrent les «principaux responsables de la cuisine dans leurs maisonnées» (p. 13), 3 femmes et 3 hommes se considèrent «non principaux responsables de cette cuisine ; et finalement 1 homme […] et une femme [déclarent] se la partager également.» (p. 13)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


L’analyse des résultats montre qu’un «peu moins de la moitié de nos participants et participantes ont investi la répartition des tâches culinaires et ménagères de leur réflexivité pour atteindre une équité en questionnant de temps à autre leurs pratiques […].» (p. 13) Concernant les hommes et femmes qui se considèrent comme les principaux responsables de la cuisine à la maison, l’analyse des données présente certains éléments similaires. Ils «sont entre autres motivés à cuisiner lorsqu’ils ressentent qu’ils ont bien accompli leurs devoirs de parent, ou en observant leurs convives, enfants comme adultes, manger avec appétit ce qu’ils ont cuisiné.» (p. 13) Les résultats illustrent cependant que certains hommes principaux responsables «se sont approprié l’espace domestique du culinaire possiblement au détriment de leur conjointe […].» (p. 14) Toutefois, l’ensemble, des participantes féminines «demeurent plus soucieuses de la nutrition, en parlent plus en détail et sont généralement les responsables de cette dimension de l’alimentation […].» (p. 14) Ainsi, l’étude soulève que «plusieurs représentations de l’espace familial du culinaire demeurent genrées, [mais qu’une] mobilisation de représentations ayant été habituellement empiriquement observées chez les femmes et associées à la féminité» (p. 15) a été constatée chez les hommes principaux responsables.