La violence obstétricale dans les soins de santé : une analyse conceptuelle

La violence obstétricale dans les soins de santé : une analyse conceptuelle

La violence obstétricale dans les soins de santé : une analyse conceptuelle

La violence obstétricale dans les soins de santé : une analyse conceptuelles

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Référence bibliographique [20532]

Lévesque, Sylvie, Bergeron, Manon, Fontaine, Lorraine et Rousseau, Catherine. 2018. «La violence obstétricale dans les soins de santé : une analyse conceptuelle ». Recherches Féministes, vol. 31, no 1, p. 219-238.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cet article a pour but de «définir les attributs liés au concept de la violence obstétricale, d’en améliorer la compréhension et de contribuer à son opérationnalisation dans les domaines de la recherche et de la pratique clinique […].» (résumé)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Cette analyse conceptuelle repose sur un corpus de 38 documents publiés entre 1995 et 2015, dont 22 articles publiés dans des revues avec comité scientifique. Ces documents ont été repérés par le biais de bases de données (Medline, Eric, Érudit, CINHAL, PsycINFO, Social Science Index, MIDIRS, et ISI Web of Knowledge).

Type de traitement des données :
Analyse théorique

3. Résumé


«Certains articles recensés soulèvent le caractère intentionnel du geste de violence obstétricale […]. Même si cette intention ne résulte pas nécessairement d’une volonté de nuire au bien-être de la personne, elle se caractérise par l’intention de passer outre aux choix de la parturiente. Elle pose l’hypothèse que le personnel soignant conçoit qu’il détient un savoir ou un pouvoir plus important et donc prédominant sur la femme. Ce rapport de pouvoir engendrerait une perte de contrôle des femmes relativement à leur corps et à leur capacité d’accoucher par elles-mêmes […].» (p. 230-231) En outre, des études soulèvent des conséquences de la violence obstétricale sur le plan familial ou conjugal. Par exemple, «certaines femmes rapportent une absence de liens émotionnels et physiques avec leur enfant. Il pourrait aussi y avoir une incidence négative sur le sentiment de compétence parentale […]. À l’inverse, des femmes rapportent des comportements surprotecteurs envers leur enfant, ceux-ci étant considérés comme une stratégie pour surmonter le trauma. Le couple peut être affecté par un manque de compréhension mutuelle. Également, certains couples rapportent une difficulté à avoir des relations sexuelles, situation qui découle de la peur de la femme de redevenir enceinte ou parce que les traumatismes de l’accouchement sont réactivés […].» (p. 228)