Dialectique de l’intimité dans l’espace carcéral : l’expérience des personnes incarcérées
Dialectique de l’intimité dans l’espace carcéral : l’expérience des personnes incarcérées
Dialectique de l’intimité dans l’espace carcéral : l’expérience des personnes incarcérées
Dialectique de l’intimité dans l’espace carcéral : l’expérience des personnes incarcéréess
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Référence bibliographique [20513]
Tschanz, Anaïs. 2019. «Dialectique de l’intimité dans l’espace carcéral : l’expérience des personnes incarcérées». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, École de criminologie.
Intentions : L’objectif principal de la thèse est de «[c]omprendre l’expérience de l’intimité des détenus dans l’espace carcéral.» (p. 49)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est composé de 44 détenus (29 hommes et 15 femmes) incarcérés dans cinq prisons provinciales du Québec.
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Concernant le lien entre les détenus et leurs familles, l’auteure mentionne notamment que «[d]ans le cadre des visites au parloir, c’est moins la nature intime des échanges verbaux qui est ressortie, que la possibilité de retrouver une intimité familiale avec les êtres aimés, tels que les parents, le ou la conjoint(e), les enfants, les frères et sœurs, ou encore certains amis. Car en plus de pouvoir parler à leurs proches, les détenus ont la possibilité, lors des visites, de les voir et d’être physiquement en leur présence[...]. [Par ailleurs, les] personnes rencontrées ont particulièrement insisté sur l’importance que représente pour eux l’opportunité d’avoir un contact corporel avec les êtres aimés et ont partagé l’émotion qui en découle alors qu’ils ont la possibilité de les toucher, de les serrer dans leurs bras, de les sentir contre eux. Dans ce contexte, ils retrouvent momentanément la capacité de décider qui peut les toucher et avec qui partager leur bulle intime[...]. Les visites contact sont par conséquent favorisées par les détenus rencontrés, car considérées comme plus humaines, en tant qu’elles leur permettent de tenir leurs proches dans leurs bras et de créer un lien physique direct entre eux, vecteur de nombreuses émotions[...].» (p. 190)