Utilisation d’antidépresseurs durant la grossesse et le risque du spectre du trouble autistique et du trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfant

Utilisation d’antidépresseurs durant la grossesse et le risque du spectre du trouble autistique et du trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfant

Utilisation d’antidépresseurs durant la grossesse et le risque du spectre du trouble autistique et du trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfant

Utilisation d’antidépresseurs durant la grossesse et le risque du spectre du trouble autistique et du trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfants

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Référence bibliographique [20496]

Boukhris, Takoua. 2019. «Utilisation d’antidépresseurs durant la grossesse et le risque du spectre du trouble autistique et du trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfant». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de sciences pharmaceutiques.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette thèse est divisée en quatre articles, le premier article examine «les études publiées sur la question de recherche portant sur un lien entre le TSA [trouble du spectre de l’autisme] chez les enfants et l’exposition prénatale aux AD [antidépresseurs].» (p. 105) Les trois articles suivants font l’objet de cette fiche dans Famili@. Dans le second article, l’auteure vise à «quantifier l’association entre l’exposition aux antidépresseurs pendant la grossesse et le risque de TSA, en prenant en considération le trimestre d’exposition et plusieurs facteurs potentiellement confondants.» (p. i-ii) Le troisième article vise à «[d]écrire les tendances de la prévalence de l’utilisation des médicaments pour TDAH à travers le temps chez les enfants âgés de 17 ans et moins au Québec[, déterminer les caractéristiques de dosage et identifier les déterminants d’utilisation des médicaments.]» (p. 106) Le quatrième article de cette thèse vise «à évaluer le risque de TDAH [trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité] associé à l’utilisation d’antidépresseurs pendant la grossesse.» (p. ii)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«La source des données utilisées pour effectuer les trois études est la CGQ [Cohorte des grossesses du Québec] qui est mise en place grâce au croisement de quatre bases de données administratives: de la RAMQ [Régie de l’assurance maladie du Québec], de la Maintenance et exploitation des données pour l’étude de la clientèle hospitalière (MED-ÉCHO), de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) et du Ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports (MELS) du Québec.» (p. 112) Puis, les trois études se basent également sur un échantillon composé de «8 505 femmes sélectionnées aléatoirement parmi toutes les grossesses ayant abouti à des accouchement [sic] de naissances vivantes entre janvier 1998 et décembre 2003[.]» (p. 116)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


À la lumière des résultats de la première étude, l’auteure mentionne que «la prise d’AD pendant les 2e /3e trimestres de grossesse est associée à une augmentation statistiquement significative de 87% du risque de TSA par rapport à la non-exposition pendant la grossesse […]. En outre, [l’auteure a] trouvé que l’utilisation des ISRS [inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine] durant les 2e/3e trimestres de grossesse hausse considérablement le risque que le bébé soit atteint de TSA. Bien que le risque de TSA demeure faible suite à l’exposition prénatale aux AD, ces résultats sont d’une importance capitale vu l’utilisation répandue d’AD chez les femmes enceintes.» (p. 265) Concernant le troisième article, les «résultats suggérent [sic] que la prévalence de l’utilisation des médicaments de TDAH chez les enfants âgés de 17 ans ou moins est en augmentation au fil du temps, plus particulièrement chez les garçons. Ces résultats confirment les conclusions antérieures et apportent des données plus récentes en matière de prévalence. En outre cette augmentation de la prévalence d’utilisation de médicament pour TDAH peut être expliqué [sic] par un surdiagnostic de TDAH rapporté par des études antérieurs.» (p. 267) En ce qui concerne le quatrième article, l’auteure met «en évidence que l’exposition aux AD pendant les 2e/3e trimestres de grossesse est associée à une augmentation statistiquement significative du risque de TDAH de 30%. Toutefois, aucune association n’a été observée suite à l’exposition à ces médicaments au 1er trimestre de grossesse. […] Étant donné que les femmes enceintes se voient actuellement prescrire des AD, et compte tenu de la forte prévalence du TDAH et des répercussions négatives sur le développement éducatif et psychosocial des enfants affectés, nos conclusions recommandent la prudence dans la prescription d’AD durant la grossesse.» (p. 267)