Intentions : «La présente étude a pour objectif d’évaluer la contribution des images de soi de père et de travailleur dans le bien-être des hommes nouvellement pères. Elle a également pour objectif d’examiner la dynamique existante entre le conflit travail-famille, ces images de soi et le bien-être.» (p. 2)
Questions/Hypothèses : L’auteur formule trois hypothèses, soit que «[d]es ÉS [écarts entre les sois] plus importants dans les rôles de père et de travailleur sont associés négativement au bien-être global; [que l’importance] relative accordée au rôle de père comparativement au rôle de travailleur et des attitudes moins traditionnelles à l’égard du rôle de père modèrent la contribution des ÉS-père et des ÉS-travailleur au bien-être [et que le] lien entre le conflit travail-famille et le bien-être global des nouveaux pères (et ses composantes) est médiatisé par les ÉS-père et les ÉS-travailleur.» (p. 14)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Au total, l’échantillon compte 80 pères occupant un emploi et dont le premier enfant est âgé entre 0 et 2 ans. Les participants ont été recruté par le biais d’une publicité sur Facebook ou par la liste de diffusion courriel des employés et étudiants de l’Université Laval.
Instruments : Questionnaires
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats de la présente étude suggèrent que l’appréciation qu’un homme nouvellement père se fait de lui-même en tant que père est un contributeur d’une grande importance dans son bien-être. En effet, après le contrôle d’importants facteurs de bien-être (revenu familial, satisfaction conjugale, conflit travail-famille), cette appréciation explique, à elle seule, 10% de variance supplémentaire au bien-être global, alors que l’appréciation en tant que travailleur n’a pas de contribution significative à son bien-être global (au-delà de ce qu’expliquent le revenu familial, la satisfaction conjugale et la conciliation famille-travail). Les résultats suggèrent donc que le sentiment de succès et de réussite des hommes nouvellement pères dans leur rôle de père est essentiel pour leur bien-être. De ce fait, un investissement gratifiant dans le rôle de père lors de la transition à la paternité et dès le jeune âge de l’enfant semble favoriser le mieux-être des nouveaux pères.» (p. 41)