Référence bibliographique [20491]
Sévigny, Andrée et Lepage, Danielle. 2017. «Le déploiement des maisons des grands-parents en milieu rural : l’intergénérationnalité en action ». Vie et vieillissement, vol. 14, no 2, p. 43-54.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Cette consultation, de nature participative, cherchait à apporter une meilleure connaissance et compréhension des modes d’intergénérationnalité, tels qu’ils s’actualisent en milieux ruraux.» (p. 45)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
«Le recueil des données s’est effectué par la tenue de cinq groupes de discussion. Un premier groupe réunissait neuf membres des MGP [maison des grands-parents] existantes. Les quatre autres groupes, tenus dans différentes régions au Québec, rassemblaient des acteurs sociaux engagés, connaissant et agissant dans leur milieu communautaire rural, considérés comme étant des informateurs privilégiés. [Les] cinq groupes de discussion totalisaient 39 individus […].» (p. 45)
Instruments :
Guide d’entretien de groupe
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
L’étude révèle que les «activités intergénérationnelles réalisées en milieux ruraux sont toujours appréciées, bien que les contacts soient sporadiques et souvent unidirectionnels. L’intergénérationnalité qui s’y actualise, de même que celle souvent décrite dans la littérature consultée se distinguent à quelques égards de celle que l’on retrouve au sein des MGP. D’une part, l’intergénérationnalité dans une MGP ne s’inscrit pas dans une relation où les personnes âgées sont malades, démunies, vulnérables, dans des situations où elles ont besoin d’aide ou besoin d’être diverties. Dans les MGP, les bénévoles grands-parents sont actifs, pour la plupart bien portants et ils ont à offrir énergie, talents et bienveillance. Ces aspects colorent donc une figure grand-parentale bien différente. Les liens intergénérationnels développés dans le modèle MGP, c’est-à-dire dans une optique de réciprocité, contribuent à une reconfiguration des rapports entre les générations qui prennent forme dans nos sociétés actuelles […]. D’autre part, les activités intergénérationnelles que nous avons répertoriées en milieux ruraux au Québec se tiennent de façon aléatoire, sans continuum ni lien entre elles, alors que dans une MGP, les rapports sont établis sur une base régulière. Plusieurs participants déploraient, à cet effet, un manque de permanence et de continuité dans leur région, mais certains considéraient que la tenue d’activités ponctuelles répondait au besoin sur leur territoire, alors que d’autres ne percevaient pas, dans leur milieu, de besoin pour la tenue d’activités intergénérationnelles.» (p. 53)