1. Objectifs

Intentions :
«[C]et article vise à documenter, à partir des récits d’activistes impliqués dans les luttes pour l’amélioration des conditions de vie des J-LGBTQ [jeunes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans et queers] pendant les décennies 1990 et 2000, les réalités et les enjeux auxquels ceux-ci étaient confrontés, les stratégies d’action privilégiées et leurs réflexions quant au bilan de ces actions.» (p. 115)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé des «témoignages de leaders ayant eu un engagement communautaire dans des organismes jeunesse LGBTQ ou intervenant en relation avec des enjeux jeunesse, soit un sous-groupe de huit participants (six hommes cis se définissant comme gais et deux hommes s’identifiant comme queers ou non binaires au moment de l’entrevue).» (p. 116)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«Les principaux enjeux soulevés [par les témoignages] sont les expériences de victimisation vécues par les jeunes et l’absence de ressources à leur intention. Les stratégies d’action s’orientent vers la mise en place d’organismes par et pour les jeunes et de regroupements des organisations jeunesse LGBTQ. Elles comprennent aussi des interventions de sensibilisation dans les écoles et des actions directes associant l’art et la performance. Ces militants font un bilan positif de leurs actions. Les organisations constituées autour des enjeux touchant les jeunes LGBTQ ont su établir leur légitimité et développer des collaborations avec des partenaires communautaires, institutionnels et gouvernementaux.» (p. 114) Par ailleurs, à «la suite de l’affirmation de leur orientation sexuelle, les militants rapportent avoir été rapidement aux prises avec plusieurs expériences de discrimination dans leur vie personnelle. Plusieurs relatent le malaise de leur famille et de leur entourage vis-à-vis de leur homosexualité, ce qui rend difficile l’expression de leur sexualité et engendre une crainte d’être rejeté. […] Avant la reconnaissance des couples de même sexe et de leurs familles par les changements législatifs adoptés entre 1998 et 2005 […], la vie homosexuelle impliquait aux yeux de plusieurs jeunes “de faire une croix sur le mariage, avoir des enfants, tout ça” […] ce qui risquait en outre de décevoir les attentes de leurs parents.» (p. 117)