L’expérience des jeunes autochtones pris en charge par la protection de la jeunesse : entre déracinement et émancipation
L’expérience des jeunes autochtones pris en charge par la protection de la jeunesse : entre déracinement et émancipation
L’expérience des jeunes autochtones pris en charge par la protection de la jeunesse : entre déracinement et émancipation
L’expérience des jeunes autochtones pris en charge par la protection de la jeunesse : entre déracinement et émancipations
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Référence bibliographique [20486]
Gagnon-Dion, Marie-Hélène, Rivard, Jacinthe et Bellot, Céline. 2018. «L’expérience des jeunes autochtones pris en charge par la protection de la jeunesse : entre déracinement et émancipation ». Service Social, vol. 64, no 1, p. 79-102.
Intentions : «Cet article vise à partager le point de vue de jeunes autochtones quant à leur vécu de prise en charge par la protection de la jeunesse et aux effets de cette prise en charge.» (p. 79)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les données et témoignages utilisés dans cet article proviennent d’une étude plus vaste portant sur la judiciarisation des personnes en situation de pauvreté, dont un volet s’est tenu à Val-d’Or auprès de jeunes autochtones. [Pour ce faire, des entretiens] ont été réalisés auprès de huit jeunes autochtones, âgés de 18 à 24 ans, quatre femmes et quatre hommes, résidant en milieu urbain et ayant vécu une prise en charge par la protection de la jeunesse.» (p. 84)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Les résultats montrent que le placement des jeunes autochtones par la protection de la jeunesse comporte des enjeux relativement à la continuité des liens avec leur famille d’origine. Les témoignages des jeunes rencontrés mettent en évidence que les relations qu’ils entretiennent avec leur famille d’origine pendant le placement sont primordiales à leurs yeux et influencent la perception qu’ils ont de leur prise en charge. On voit par le discours des jeunes rencontrés que la continuité des liens avec la famille d’origine pendant le placement représente un ancrage identitaire qui comble un besoin d’appartenance, ce qui les aide à s’adapter au milieu d’accueil. Le placement a l’effet d’un déracinement pour les jeunes qui n’ont pas de contact avec leur famille d’origine, alors qu’il a un effet d’émancipation pour les jeunes ayant des liens significatifs et continus avec leur famille d’origine et particulièrement avec leur famille immédiate. Et cet effet du placement a une influence sur le regard qu’ils portent rétrospectivement sur leur prise en charge, celle-ci étant ressentie comme ayant apporté une protection “partielle’’ ou au contraire une protection “totale”.» (p. 95)