« Pas juste un soûlon » : le boire et l’agentivité chez les Eeyous de Chisasibi
« Pas juste un soûlon » : le boire et l’agentivité chez les Eeyous de Chisasibi
« Pas juste un soûlon » : le boire et l’agentivité chez les Eeyous de Chisasibi
« Pas juste un soûlon » : le boire et l’agentivité chez les Eeyous de Chisasibis
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Référence bibliographique [20463]
Vallée, Jacky. 2018. «« Pas juste un soûlon » : le boire et l’agentivité chez les Eeyous de Chisasibi ». Drogues, santé et société, vol. 17, no 1, p. 21-46.
Intentions : «[C]et article se penche sur certains aspects de la vie des buveurs et ex-buveurs eeyous dans une perspective anthropologique, plus spécifiquement ethnographique. Le but de [la recherche] est de démontrer le degré auquel ces personnes font preuve d’agentivité (agency), ce qui comprend ici la capacité d’agir sur les circonstances de sa vie, ainsi que la reconnaissance de cette capacité.» (p. 23)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Au total, 114 rencontres […] ont eu lieu avec des membres de la communauté de Chisasibi [au Québec]. [Par ailleurs, l’auteure a effectué de l’observation participante en] prenant part à des événements formels et informels organisés dans la communauté, comme en travaillant à l’école secondaire, en faisant les magasins, en assistant aux spectacles amateurs, aux parties de hockey et à de multiples activités culturelles et ateliers offerts dans la communauté.» (p. 25)
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Concernant la famille, les résultats de l’auteure montrent notamment que «les problèmes de famille et la pression exercée par les pairs [sont] le plus souvent mentionnés comme causes initiales de la consommation d’alcool. De nombreux participants ont parlé de la violence familiale et du manque d’affection dans leur enfance comme ayant contribué à leur souffrance émotionnelle et leur colère […]. L’alcool et l’ivrognerie étaient présents dans presque tous les cas décrits, particulièrement là où il y avait violence physique ou psychologique.» (p. 32) De plus, «[l]es histoires que les buveurs et ex-buveurs ont partagées montrent qu’ils sont conscients que leur milieu familial d’origine a créé un terrain psychique fertile pour l’influence des pairs sur leur consommation d’alcool.» (p. 32) «[L]a famille d’une personne et la manière dont elle est traitée par ses parents ou les autres adultes [sont] les facteurs les plus fréquemment mentionnés lorsqu’il [est] question des diverses influences sur la trajectoire de vie d’une personne. Pareillement, lorsque les participants se [décrivent]–leurs identités et leurs espoirs pour le futur–leur situation familiale et leurs rôles au sein de leur famille [sont] au cœur de la discussion.» (p. 38)