La néo-féodalisation du droit du travail agricole : étude de cas sur les conditions de travail et de vie des travailleurs migrants à Saint-Rémi (Québec)

La néo-féodalisation du droit du travail agricole : étude de cas sur les conditions de travail et de vie des travailleurs migrants à Saint-Rémi (Québec)

La néo-féodalisation du droit du travail agricole : étude de cas sur les conditions de travail et de vie des travailleurs migrants à Saint-Rémi (Québec)

La néo-féodalisation du droit du travail agricole : étude de cas sur les conditions de travail et de vie des travailleurs migrants à Saint-Rémi (Québec)s

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Référence bibliographique [20456]

Gallié, Martin, Ollivier-Gobeil, Jeanne et Brodeur, Caroline. 2017. La néo-féodalisation du droit du travail agricole : étude de cas sur les conditions de travail et de vie des travailleurs migrants à Saint-Rémi (Québec). Coll. «Cahiers du GIREPS, no 8». Québec: Groupe de recherche interuniversitaire et interdisciplinaire sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Ce rapport a pour principal objectif de contribuer à documenter la réalité vécue par les quelques 10 000 travailleurs étrangers, des hommes mexicains et guatémaltèques dans l’immense majorité des cas, qui chaque année viennent au Québec produire et récolter les fruits et les légumes, “biologiques” ou non, que nous mangeons chaque jour.» (p. 8)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de 93 travailleurs agricoles migrants travaillant sur 35 fermes québécoises. Ceux-ci ont été rencontrés au Centre d’appui de Saint-Rémi.

Instruments :
- Questionnaire
- Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse de contenu

3. Résumé


Pour la majorité des participants, «cela fait presque dix ans qu’ils participent à ces programmes “temporaires” et qu’ils font ces allers-retours; certains en sont à leur 25e ”saison”. Sélectionnés en tant qu’hommes, époux et pères de famille, ils laissent derrière eux leurs épouses et leurs enfants restés seuls dans les campagnes du Tiers-monde avec tout ce que cela implique en termes de division sexuelle du travail et de reproduction des inégalités de genre. Ils sont sélectionnés parmi les travailleurs pauvres et peu scolarisés, souvent autochtones et ils émigrent au Québec sans parler ni l’anglais ni le français et en n’ayant eu accès qu’à l’enseignement primaire dans la grande majorité des cas. Ces “travailleurs provisoires” atterrissent au printemps au Québec où ils sont logés jusqu’à l’automne dans des “logements provisoires”, à proximité des fermes de leur employeur-bailleur-voisin. Isolés dans les campagnes québécoises, le plus souvent sans moyen de transport qui leur soit propre, sans famille et/ou de réseaux sociaux, ils sont alors “immobilisés” sur leur lieu de travail.» (p. 8) «La quasi-totalité des travailleurs […] a déclaré vouloir revenir au Canada l’année suivante, même si nombre d’entre eux ont souligné qu’ils trouvent difficile d’être éloignés de leur famille pendant si longtemps […]. Les travailleurs expliquent qu’ils n’ont pas le choix pour payer l’école de leurs enfants, leur maison, nourrir leur famille ou pour l’argent (nécessité) simplement.» (p. 140)