Étude de cas contextualisée des trajectoires et perspectives de femmes autochtones ayant vécu l’itinérance à Montréal et à Val-d’Or

Étude de cas contextualisée des trajectoires et perspectives de femmes autochtones ayant vécu l’itinérance à Montréal et à Val-d’Or

Étude de cas contextualisée des trajectoires et perspectives de femmes autochtones ayant vécu l’itinérance à Montréal et à Val-d’Or

Étude de cas contextualisée des trajectoires et perspectives de femmes autochtones ayant vécu l’itinérance à Montréal et à Val-d’Ors

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Référence bibliographique [20431]

Cunningham, Julie. 2018. «Étude de cas contextualisée des trajectoires et perspectives de femmes autochtones ayant vécu l’itinérance à Montréal et à Val-d’Or». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département des sciences humaines appliquées.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette thèse porte «sur les perspectives et les trajectoires de vie de […] femmes autochtones ayant vécu l’itinérance dans les villes québécoises de Montréal et Val-d’Or. [Plus précisément, elle] explicite les liens entre les expériences violentes et marginalisantes ayant marqué leurs vies et les traces laissées dans leurs communautés d’origine par les structures coloniales et patriarcales qu’incorporent les institutions canadiennes et québécoises ayant agi dans les collectivités autochtones d’hier et d’aujourd’hui.» (p. i)

Questions/Hypothèses :
L’auteure formule la question de recherche suivante: «Que peuvent nous apprendre les récits de femmes autochtones ayant vécu l’itinérance à Montréal et Val-d’Or au sujet de leurs trajectoires et de leurs perspectives sur leurs vies?» (p. 13)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de quatorze femmes. Celles-ci proviennent de Montréal (n =7) et de Val-d’Or (n = 7). Elles ont entre 27 et 59 ans et ont toutes connu «à un ou plusieurs stades de leur vie plusieurs types de précarité relative au logement […].» (p. 74-75)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


L’analyse des résultats confirme que la «coupure des liens familiaux et communautaires (par la voie des pensionnats indiens, des placements et des adoptions), inscrite dans un contexte de dépossession et d’assimilation (incluant les pratiques traditionnelles destinées à préserver la santé) des Peuples autochtones, a créé un “état d’itinérance” dans les communautés.» (p. 277) L’auteure affirme que lorsque «les blessures sont vécues par plus d’une génération, elles s’institutionnalisent en s’inscrivant dans la mémoire collective, dans la biologie et dans les cultures dans un mouvement itératif et interactif. Les blessures, laissées en suspens (taboues ou jamais révélées), en viennent à colorer les mécanismes relationnels et réactionnels d’une unité familiale […]. Lorsque de multiples familles d’une même communauté expérimentent des événements similaires au cours de leurs vies, la collectivité devient vite dépassée: elle n’a plus les ressources humaines pour gérer les conséquences sociales résultant des expériences traumatiques […]. Les problématiques sociales s’accumulent et les individus membres d’une communauté en viennent à croire que les problématiques s’inscrivent dans une normalité […]. C’est dans ce contexte où sont nées la plupart des participantes à cette recherche et c’est largement en raison de ce dernier qu’elles ont vécu de multiples expériences violentes durant l’enfance.» (p. 278)