La judiciarisation de la violence familiale : l’expérience des Atikamekw

La judiciarisation de la violence familiale : l’expérience des Atikamekw

La judiciarisation de la violence familiale : l’expérience des Atikamekw

La judiciarisation de la violence familiale : l’expérience des Atikamekws

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Référence bibliographique [20422]

Barbeau-Le Duc, Marie-Claude. 2018. «La judiciarisation de la violence familiale : l’expérience des Atikamekw». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, École de criminologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette «étude s’intéresse à l’expérience de personnes d’origine atikamekw inculpées, à celle de leur partenaire, de leur famille élargie, ainsi qu’à celle d’autres membres de la communauté lors de la judiciarisation des situations de violence familiale.» (p. ii)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon comprend 24 «personnes (15 hommes et 9 femmes) d’origine atikamekw vivant à La Tuque, Manawan et Wemotaci.» (p. 44) «Les données recueillies s’appuient également sur trois entretiens de groupe, deux avec un groupe de femmes et un avec un groupe d’hommes.» (p. 45) Pour préserver l’anonymat, l’auteure a «délibérément choisi d’occulter des informations pour éviter toute identification des répondants.» (p. 47)

Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif
- Guide d’entretien de groupe
- Grille d’observation

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«L’analyse a fait ressortir [entre autres] un portrait enchevêtré des sources de la violence. Pour tous les répondants, qu’ils adoptent une compréhension proximale ou distale, l’origine de la violence dans les familles et les couples est la souffrance. À l’instar des publications d’organismes autochtones […], une majorité de répondants relie ce mal-être endémique à la perte des repères culturels et identitaires et aux politiques d’assimilation. Plusieurs répondants nomment des pistes explicatives aux dynamiques de violence qu’ils observent dans les communautés, telles que la consommation abusive d’alcool ou de drogues, la jalousie, le manque d’estime personnelle, la surpopulation et les difficultés d’employabilité. Le mal-être sous-jacent demeure le dénominateur commun. Un consensus est présent quant au rôle important de la transmission intergénérationnelle des problématiques sociales et des schémas relationnels malsains. Ceci témoigne de la visibilité des mécanismes de transmission entre les générations au sein des communautés. Les Atikamekw en sont conscients et les voient opérer.» (p. 111) De plus, «l’analyse est venue confirmer les constats émergeant de la littérature déjà existante […] au niveau de contingences particulières liées à la vie dans les communautés autochtones. Une majorité de répondants nomme l’existence de représailles, d’une “loi du silence” et d’une attitude de normalisation qui compliquent davantage la régulation des événements de violence familiale.» (p. 112)