1. Objectifs

Intentions :
«Cette thèse comporte trois articles qui explorent l’influence des contextes socioculturel et politique de l’après-Révolution tranquille au Québec sur l’expérience subjective et les parcours de vie des femmes sans enfant.» (p. xi) «Le premier article […] démontre l’apport d’une méthodologie mixte pour explorer la multidimensionnalité des parcours de vie des femmes sans enfant.» (p. xi) «Le deuxième article […] exploite les données qualitatives issues des entretiens pour comprendre les processus réflexifs et la complexité des contingences interrelationnelles qui sont à l’origine du désir ou non d’enfant.» (p. xii) «[L]e troisième article […] élargit la compréhension de la non-maternité en tenant compte de la complexité de l’autonomie reproductive des femmes.» (p. xii)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Dans cette thèse par articles, l’auteure utilise deux échantillons. Le premier échantillon est constitué de 115 femmes québécoises non-mères nées entre 1947 et 1956. Les données proviennent de l’Enquête sociale générale réalisée par Statistique Canada en 2011. Cet échantillon fait l’objet d’une étude dans le premier article seulement. Le second échantillon comporte dix-neuf femmes québécoises non-mères qui sont nées entre 1947 et 1956. Cet échantillon a été recruté par l’auteure et est étudié dans les trois articles de cette thèse.

Instruments :
- Questionnaire (article 1)
- Guide d’entretien semi-directif (tous les articles)

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse de contenu

3. Résumé

«L’analyse intégrée des résultats [du premier article] élabore une typologie compréhensive de quatre différents parcours de vie (les “libertaires”, la “vie de couple sans enfant”, le “marathon de vie” et les “parcours vulnérables”), représentant chacun une imbrication particulière des trajectoires scolaires, conjugales et professionnelles.» (p. xii) À la lumière des résultats du second article, les «récits dégagent une diversité d’expressions et d’expériences du désir d’enfant à travers le temps. Certaines répondantes n’ont jamais ressenti de désir d’enfant et cette absence de désir a pu être vécue sans véritable contrainte dans un contexte social favorisant l’autodétermination des femmes. Le désir plus ou moins intense d’enfant chez d’autres n’a pas pris la forme d’un projet concret de grossesse en raison d’une variété de facteurs individuels, conjugaux ou professionnels. Le contexte social et culturel pendant la vie féconde des baby-boomers québécoises (1970-90) a pu garantir une marge importante d’autodétermination chez elles en leur donnant accès à de multiples options sur les plans scolaire, professionnel, conjugal et contraceptif.» (p. xii) En ce qui concerne le troisième article, «trois dimensions […] (autodétermination, capacité réflexive et auto-autorisation) servent à mettre en relief la diversité des enjeux déterminant les marges d’autonomie des femmes en matière de reproduction, plus spécifiquement pour celles qui n’ont pas eu d’enfant.» (p. xii)