Papa 2.0 : les pères québécois et les congés parentaux

Papa 2.0 : les pères québécois et les congés parentaux

Papa 2.0 : les pères québécois et les congés parentaux

Papa 2.0 : les pères québécois et les congés parentauxs

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Référence bibliographique [20390]

Harvey, Valérie. 2019. «Papa 2.0 : les pères québécois et les congés parentaux». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, Département de sociologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette étude tente […] d’examiner le retour au travail des pères qui ont utilisé un congé suite à la naissance de leur enfant.» (p. 30)

Questions/Hypothèses :
«La question de recherche s’articule comme suit: quelles sont les principales difficultés rencontrées au travail après le congé paternel d’un employé du secteur des technologies de l’information et de la communication (TI)?» (p. 30)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de 29 pères résidant dans les régions de Québec/Chaudière-Appalaches, la grande région de Montréal et en Estrie. La moyenne d’âge des participants est de 35 ans et tous ont déjà pris un congé paternel d’au moins trois semaines consécutives.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats montrent que «[l]es pères ont témoigné d’une certaine forme d’illégitimité à demander plus que le congé de paternité qui leur est alloué, attendant que leur conjointe ouvre cette porte. Au travail, la négociation des semaines a bel et bien lieu, pas tellement pour le nombre de semaines, mais plutôt pour les moments où elles seront utilisées, encourageant les compromis à faire pour “rentrer l’enfant dans l’horaire”. En fait, les semaines de congé de paternité (3 ou 5 semaines) sont généralement bien acceptées, mais la prolongation avec le congé parental fait parfois l’objet de discussions. Toutefois, le fait de prendre un congé à la naissance semble une habitude bien ancrée dans la société québécoise. Et, selon ce qu’en disent les pères rencontrés, elle aura changé la vision de plusieurs d’entre eux sur la famille et le travail, ce qui permet de comprendre certaines de [sic] difficultés rencontrées après le retour au travail, alors que l’entreprise s’attend à un employé aussi performant, ayant fait sa part en le laissant prendre son congé de paternité. Ainsi, s’il est reconnu normal de s’absenter à la naissance d’un enfant, il semble que la vie personnelle du père ne devrait plus intervenir de façon trop évidente après son retour.» (p. 136)