Entre l’adoption internationale et la gestation pour autrui : nouvelles filiations et nouvelles représentations

Entre l’adoption internationale et la gestation pour autrui : nouvelles filiations et nouvelles représentations

Entre l’adoption internationale et la gestation pour autrui : nouvelles filiations et nouvelles représentations

Entre l’adoption internationale et la gestation pour autrui : nouvelles filiations et nouvelles représentationss

| Ajouter

Référence bibliographique [20387]

Gagné, Janie. 2018. «Entre l’adoption internationale et la gestation pour autrui : nouvelles filiations et nouvelles représentations». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de sociologie.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’objectif de la présente étude est «de comprendre la manière dont l’enfant, tant dans le contexte de l’adoption internationale que dans celui de la gestation pour autrui, est représenté, mais aussi en quoi ces représentations mettent de l’avant des discours dominants de la famille, de la parentalité et de la filiation.» (p. 57)

Questions/Hypothèses :
«L’hypothèse principale de [l’auteure] se formule ainsi: avec la montée de la procréation médicalement assistée, mais aussi avec la prise en charge médicale des corps reproducteurs s’est construit un idéal familial génétique imprégnant fortement les pratiques d’adoption internationale et de gestation pour autrui allant jusqu’à valoriser la filiation génétique au détriment d’une filiation purement sociale.» (p. 10)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure a «étudié le contenu de 255 pages d’écrits extraites de 42 documents différents provenant du Québec. Les deux documents de source gouvernementale proviennent du site web du gouvernement du Québec. En ce qui a trait aux 40 articles, ils proviennent tous de quatre médias distincts (presse électronique), soit Le Journal de Montréal (comptant 10 articles), La Presse (comptant 10 articles), le Devoir (comptant 10 articles) et Radio-Canada.com section info-presse (comptant 10 articles).» (p. 62)

Type de traitement des données :
Réflexion critique
Analyse de contenu

3. Résumé


«Même si les discours entourant l’enfant et la parentalité véhiculent une vision de la famille basée sur la volonté, le choix et l’amour, au final, les tendances observées démontrent une persistance de la valeur des liens de sang et des liens génétiques dans les conceptions sociales de ce qui fonde la famille. Oscillant entre l’importance de la biologie d’une part, et la valeur de la volonté et de l’affectif de l’autre, les discours relatifs à l’adoption internationale et à la gestation pour autrui dressent un portrait de la famille en constante redéfinition. Cependant, moins présente que [l’avait estimé l’auteure dans son hypothèse], la génétique n’est pas véritablement abordée de manière concrète dans les discours analysés. […] Que ce soit à travers l’utilisation de qualificatifs comme “vrais” pour désigner les pères et mères définitifs de l’enfant ou à travers la quête identitaire des enfants provenant de mères porteuses ou de l’adoption internationale, les aspects biologiques et génétiques occupent tout de même une place importante dans les discours entourant l’enfant. Paradoxalement, malgré les efforts des juristes, des journalistes et des parents d’intention de se “sortir” des schémas “biologisants” de la famille en valorisant l’importance des liens socioaffectifs dans la définition de la parentalité, il semble inconcevable d’aborder l’adoption internationale et la gestation pour autrui sans faire référence aux multiples notions biologiques qui entourent les processus de reproduction et d’apparentement.» (p. 111)