1. Objectifs

Intentions :
«Afin de soutenir les pratiques des psychologues quant aux enjeux éthiques et déontologiques qui peuvent être soulevés dans le contexte de l’expertise psycholégale, le présent article propose une analyse de trois vignettes cliniques. Ces vignettes exposent des situations délicates ou ambiguës rencontrées dans la pratique du psychologue expert et se veulent une opportunité de réflexion ainsi qu’un effort pour promouvoir une pratique éthique et déontologique éclairée.» (p. 76)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Les auteures se basent sur trois vignettes cliniques pour faire leurs analyses. Seules les vignettes 2 et 3 feront l’objet de cette fiche. Dans la deuxième vignette, qui concerne le consentement, un «psychologue expert se voit offrir un mandat conjoint dans le cadre d’une expertise en matière de garde concernant un adolescent de 13 ans. [L]ors du premier contact entre le psychologue expert et l’adolescent impliqué, la mère présente des comportements qui deviennent inconfortables pour l’adolescent, ce qui amène l’expert à intervenir.» (p. 83) De son côté, la troisième vignette aborde l’obligation d’impartialité et d’équité. «Il est demandé à un psychologue d’effectuer une évaluation dans une situation familiale à la suite d’un signalement au Directeur de la protection de la jeunesse.» (p. 87)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

Les situations présentées dans cet article «permettent de mettre en évidence un ensemble de défis déontologiques et éthiques qui accompagnent le travail du psychologue expert. […] Toutefois, le psychologue expert demeure devant des dilemmes éthiques et déontologiques pour lesquels il n’a pas toujours de réponse claire.» (p. 91-92) Pour ce qui est du dilemme présenté dans la vignette 2, «l’expert pourrait évaluer si une discussion avec la mère est possible ou souhaitable à ce stade-ci, visant à dénouer les tensions et à mieux évaluer ses intentions et ses motivations en ce qui a trait à son retrait de consentement. Ce type de rencontre pourrait aussi permettre d’offrir à la mère davantage d’informations quant au processus, répondre à ses questions et l’éclairer pour dissiper des craintes possibles, visant ainsi le développement d’une meilleure collaboration et alliance de travail.» (p. 87) Concernant le dilemme de la vignette 3, le psychologue expert pourrait se baser sur le code d’éthique et de déontologie présenté par l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ). Ce dernier stipule qu’un des principes fondamentaux en matière de garde est «d’évaluer la famille et de fournir au tribunal, aux parents et aux avocats de l’information et des recommandations objectives dans le meilleur intérêt des enfants. Les experts doivent toujours être impartiaux et ne jamais défendre les intérêts d’une des parties.» (p. 88)