1. Objectifs

Intentions :
«Le présent ouvrage trace l’évolution, sur une période de 40 ans [1975-2015], des pratiques dans les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale au Québec.» (quatrième de couverture)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Ce livre est basé sur la thèse de doctorat de l’auteure. Celle-ci s’appuyait sur «53 documents produits entre 1984 et 2014 par le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale […] et par la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes […]. De plus, un total de 48 actrices du réseau des maisons d’hébergement ont été rencontrées. [Elles] provenaient de différentes régions du Québec.» (p. 2-3)

Instruments :
Guide d’entretien semi-dirigé

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

L’auteure montre comment en débutant «avec peu de moyens et leur “gros bon sens”, ces femmes militantes et engagées ont développé une expertise en violence conjugale, tout en construisant des pratiques cohérentes avec leur posture. Les efforts de ces femmes ont entre autres permis de faire de la violence conjugale un problème social, s’éloignant d’une conceptualisation conservatrice qui mettait l’accent sur le caractère familial et privé de la violence […]. [Également, les] transformations sociales et politiques qu’a connues le Québec depuis les 40 dernières années ont amené les intervenantes à vivre une panoplie de difficultés et de contradictions dans leurs pratiques, dont certaines ont ébranlé les valeurs en maison d’hébergement. Ces transformations ont été en partie influencées par des éléments [externes, mais aussi par des] choix de la part des équipes de travail [dont, entre autres] l’analyse systémique portée sur les dyades mère-enfant.» (p. 160) Enfin, cet ouvrage montre comment les «désaccords et les chocs de cultures avec certains partenaires constituent des défis de taille, surtout lorsque les définitions communes de la violence conjugale ne sont pas appuyées sur une lecture féministe.» (p. 161)