Le risque socioéconomique et psychosocial chez les mères inuites durant l’année postnatale et ses effets sur le développement du nourrisson à 12 mois
Le risque socioéconomique et psychosocial chez les mères inuites durant l’année postnatale et ses effets sur le développement du nourrisson à 12 mois
Le risque socioéconomique et psychosocial chez les mères inuites durant l’année postnatale et ses effets sur le développement du nourrisson à 12 mois
Le risque socioéconomique et psychosocial chez les mères inuites durant l’année postnatale et ses effets sur le développement du nourrisson à 12 moiss
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Référence bibliographique [20290]
Fortin, Stéphanie. 2017. «Le risque socioéconomique et psychosocial chez les mères inuites durant l’année postnatale et ses effets sur le développement du nourrisson à 12 mois». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, École de psychologie.
Intentions : «[L]a présente thèse [par articles] examine différentes difficultés socioéconomiques et psychosociales de […] mères inuites du Nunavik durant l’année postnatale en tant que facteurs pouvant constituer un risque pour le développement optimal du nourrisson à 12 mois. Dans le premier article, l’adversité postnatale vécue par ces mères est décrite selon une approche épidémiologique en documentant la prévalence de facteurs de risque socioéconomiques […] et psychosociaux […] et en identifiant des profils de risque. […] Dans le second article, l’examen des associations directes des facteurs de risque maternels avec le développement du nourrisson à 12 mois et des associations indirectes via un processus d’altération de la qualité de l’environnement familial est réalisé.» (p. iii)
Questions/Hypothèses : L’article 2 examine «une hypothèse de médiation par l’altération de la qualité de l’environnement familial prodiguée par la mère à l’enfant.» (p. 110)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Pour les deux articles, «[l]a collecte est menée auprès de 176 mères inuites du Nunavik recrutées durant la grossesse et interviewées à 12 mois postpartum […].» (p. 63) Elles viennent de trois communautés du Nunavik (Puvirnituq, Inukjuaq, et Kuujjuaraapik). Pour l’article 2, les bébés de chacune des mères sont également étudiés.
Instruments : Questionnaires
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats [du premier article] indiquent que la majorité des mères rapportent plusieurs facteurs de risque pouvant nuire à leur bien-être durant une période développementale charnière chez l’enfant. À partir de ces risques, 4 conditions dichotomiques (précarité socioéconomique, détresse, violence conjugale et utilisation de substances) sont créées et intégrées aux analyses de classes latentes. Elles mettent en évidence 3 profils. Le premier comprend des mères ne présentant peu ou pas de risques (30,8%); les deuxième et troisième incluent des mères susceptibles de vivre de la détresse, mais pour des raisons différentes (69,2%). Le deuxième profil regroupe des mères monoparentales sujettes à un stress socioéconomique (40,1%) tandis que le troisième profil compte des mères financièrement moins en difficulté, mais qui évoluent dans une relation conjugale violente et tendent à consommer des drogues ou à abuser de l’alcool (29,1%). Ces résultats suggèrent que les programmes périnataux au Nunavik devront adresser les besoins potentiellement différents de ces 2 groupes de mères pour favoriser leur bien-être et celui de leur enfant.» (p. iii) Les résultats du deuxième article révèle qu’«[a]ucun des modèles n’indique de lien direct entre le cumul de risques et le développement ou de relation indirecte via la qualité de l’environnement familial. Toutefois, certains risques maternels tels que ne pas avoir d’emploi, être peu scolarisé, avoir déjà tenté de se suicider et avoir consommé de la drogue durant l’année postnatale sont directement associés […] à des indicateurs psychomoteurs et cognitifs de développement à 12 mois. La qualité de l’environnement familial présente aussi des liens directs […] avec le développement psychomoteur et cognitif dans certains modèles. Cette étude ne corrobore pas l’hypothèse postulant que le développement est affecté par le fardeau croissant de stress résultant de l’augmentation du nombre de risques. Elle suggère plutôt que certains risques socioéconomiques et psychosociaux présents durant l’année postnatale, peuvent favoriser l’identification des nourrissons les plus vulnérables, c’est-à-dire ceux dont le développement psychomoteur et cognitif optimal est le plus menacé.» (p. iv)