''Paroisses de femmes'' : expériences des femmes lors des migrations saisonnières masculines dans la région de Charlevoix, 1940-1980

''Paroisses de femmes'' : expériences des femmes lors des migrations saisonnières masculines dans la région de Charlevoix, 1940-1980

''Paroisses de femmes'' : expériences des femmes lors des migrations saisonnières masculines dans la région de Charlevoix, 1940-1980

''Paroisses de femmes'' : expériences des femmes lors des migrations saisonnières masculines dans la région de Charlevoix, 1940-1980s

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Référence bibliographique [20283]

Bouchard, Marie-Pier. 2017. «''Paroisses de femmes'' : expériences des femmes lors des migrations saisonnières masculines dans la région de Charlevoix, 1940-1980». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département d’histoire.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’auteure aborde l’impact des migrations saisonnières masculines sur les femmes restées au foyer dans la région de Charlevoix pendant la période de 1940 à 1980.

Questions/Hypothèses :
«[L]a région de Charlevoix voit se déployer une variété de milieux de vie qui ont conditionné les migrations saisonnières masculines et leurs formes. De la même façon, peut-on observer cette incidence du milieu de vie sur la façon dont les femmes se sont organisées en l’absence des hommes? Considérant que le type de migration masculine a un impact plus général sur l’organisation familiale, comment l’espace structure les réponses des femmes aux départs cycliques des hommes? Nous pensons que cette influence qu’a le milieu de vie sur les choix d’emploi des hommes se répercute sur la façon dont les femmes ont dû s’organiser, les deux facettes du phénomène étant intimement reliées.» (p. 13)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur différents types de données, notamment des fonds d’archives comme «la collection (F1402) et [le] fonds (P319) Pierre Perrault, conservés aux Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval [et le fonds] de l’Institut québécois de recherche sur la culture (E54), conservé au centre de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec [...]» (p. 17-18) L’auteure utilise aussi un corpus provenant du Musée de la mémoire vivante à Saint-Jean-Port-Joli, dans la région de Chaudière-Appalaches. Également, 17 femmes de la région de Charlevoix ayant vécu les migrations saisonnières masculines ont été rencontrées.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Le mémoire aborde la réalité des Charlevoisiennes à trois niveaux: économique, familial et communautaire. Concernant l’espace familial, l’auteure constate que la réalité de ces femmes est exigeante et «bien loin d’être la contrepartie passive de maris qui se déplacent, elles sont des femmes d’action qui doivent s’organiser pour combler l’absence, d’abord en tenant deux rôles à la fois, celui qui est d’ordinaire le leur et celui de leur mari. Un peu à la manière d’actrices, elles doivent tour à tour enfiler des chapeaux différents, dont certains qu’elles ne sont pas nécessairement habituées de porter et qu’elles devront aussi possiblement cesser de porter, une fois leur époux revenu. Les femmes expérimentant l’absence maritale doivent être prêtes à jongler d’un statut à l’autre et à cumuler les tâches associées à ces statuts. Non seulement leurs responsabilités s’alourdissent, mais elles doivent aussi gérer émotionnellement une absence créatrice d’inquiétudes et de déceptions et s’accommoder de départs et de retours itératifs, qui bousculent la vie amoureuse et familiale, demandant une bonne part d’adaptation de part et d’autre. [C]haque femme réagit à sa manière et répond différemment aux exigences de sa situation, formant ainsi une courtepointe aux multiples couleurs et motifs, qui fait voir la pluralité des expériences féminines de l’absence.» (p. 60)