1. Objectifs

Intentions :
«La présente étude poursuit deux objectifs. Le premier vise à vérifier dans quelle mesure les préadolescents rapportant des attitudes et comportements alimentaires problématiques (ACAP) se distinguent de ceux ayant des comportements non problématiques sur les plans (a) des caractéristiques parentales, (b) des pratiques parentales et (c) de la cohésion familiale. Le second objectif s’intéresse à l’influence possible de facteurs psychosociaux tels la cohésion familiale et les ACAP des parents en tant que modérateurs de la relation entre l’IMC [indice de masse corporelle] des enfants et leurs ACAP.» (p. vii)

Questions/Hypothèses :
«Il est attendu que les jeunes du groupe présentant des ACAP proviendront de familles au sein desquelles les parents (a) sont fortement ou faiblement investis professionnellement; (b) présentent un niveau de scolarité faible ou élevé; (c) ont plus fréquemment consulté pour des problèmes de santé mentale et/ou nutritionnels; (d) ont un [...] IMC élevé, (e) rapportent un score de cohésion familiale moindre, présentent eux-mêmes davantage d’ACAP et utilisent davantage de pratiques de contrôle (restrictions et pressions exercées sur l’enfant).» (p. 14)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Le présent projet de recherche porte sur des données secondaires recueillies en 2010 auprès d’enfants âgés de huit à 12 ans ainsi que d’un de leurs parents. [L’échantillon final est composé] de 1 058 dyades parent-enfant. Les familles sont majoritairement francophones (96,6%) et 92,9% des enfants sont nés au Canada. […] Au total, 27 écoles publiques, dont 22 de la région de Québec et cinq de Gatineau ont participé à la recherche.» (p. 15)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

Concernant le premier objectif, «[l]es résultats montrent que seuls l’IMC de l’enfant, la cohésion familiale ainsi que les ACAP des parents distinguent le groupe d’enfants rapportant des ACAP du groupe n’en rapportant pas. Il semble donc que les parents soient susceptibles de transmettre leurs ACAP à leurs enfants. Par ailleurs, les familles qui se disent moins unies semblent plus à risque d’avoir des enfants présentant des ACAP.» (p. vii) En ce qui a trait au second objectif, «[l]es résultats montrent que l’IMC des enfants de huit à 12 ans prédit l’adoption de leurs ACAP. Par ailleurs, le degré de cohésion familiale rapporté par les parents ressort comme un facteur pouvant affecter cette relation chez les garçons, mais pas chez les filles. Ce constat porte à croire que les mécanismes par lesquels les garçons développent des ACAP peuvent être en partie attribuables à des variables intrafamiliales. Quant à elles, les filles seraient sans doute plus vulnérables à d’autres sources ou variables d’influence.» (p. 26)