Raconter la violence conjugale : étude des témoignages de victimes de violence conjugale sur l’Internet

Raconter la violence conjugale : étude des témoignages de victimes de violence conjugale sur l’Internet

Raconter la violence conjugale : étude des témoignages de victimes de violence conjugale sur l’Internet

Raconter la violence conjugale : étude des témoignages de victimes de violence conjugale sur l’Internets

| Ajouter

Référence bibliographique [20253]

Pronovost, Sandra. 2017. «Raconter la violence conjugale : étude des témoignages de victimes de violence conjugale sur l’Internet». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières (Québec), Université du Québec à Trois-Rivières, Département de lettres et communication sociale.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Le mémoire vise à «comprendre les expériences et les motivations à communiquer pouvant être dégagées des discours recueillis sur un site de témoignages pour victimes de violence conjugale. […] Le deuxième objectif spécifique est d’interpréter les motivations sous-jacentes qui peuvent être dégagées dans ce qui a été émis par les personnes ayant déposé un témoignage. Le troisième objectif spécifique est d’étudier le phénomène de l’expression de soi en ligne tel qu’il se manifeste dans ces témoignages.» (p. 21-22)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur l’analyse de 270 témoignages de victimes de violence conjugale sur le site vivrelaviolenceconjugale.ca.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


À la lumière de l’analyse des témoignages, l’auteure mentionne que les victimes «s’imaginaient un auditoire et que ce dernier pouvait différer d’un témoignage à un autre. Ainsi, quatre types d’auditoires ont été identifiés: les victimes (ou une victime), la population en général, les intervenantes et les ressources (ou une intervenante ou une ressource) et même l’agresseur. Nous avons également constaté que le processus de mise à l’écrit permettait aux personnes ayant témoigné une réflexivité qui pouvait s’avérer bénéfique dans la reconstruction de leur identité sociale. Cela s’est avéré dans l’utilisation de pseudonymes très élaborés et significatifs ou dans l’évolution même du témoignage du début à la fin. Nous avons nommé les différentes stratégies utilisées par les témoignantes: la description, la qualification, l’appel à la mobilisation et le positionnement identitaire. Ces stratégies ont été choisies afin de parvenir à une conséquence qu’elles ont anticipée et souhaitée chez leur auditoire. Ces conséquences anticipées ont été répertoriées comme suit: augmenter les connaissances, prévenir la violence conjugale, soutenir les victimes, mais également toutes les personnes susceptibles de les aider ou tout simplement, se libérer d’un fardeau émotif par l’expression de son expérience. Le but ultime de leur contribution était d’éduquer la personne qui lirait leur message, le tout afin de prévenir la violence conjugale. Leur geste s’inscrit donc dans une logique militante, car il a pour but de mettre la violence conjugale dans l’espace public.» (p. 123)