L’affaire Daigle contre Tremblay : l’avortement comme débat de société à la fin des années 1980

L’affaire Daigle contre Tremblay : l’avortement comme débat de société à la fin des années 1980

L’affaire Daigle contre Tremblay : l’avortement comme débat de société à la fin des années 1980

L’affaire Daigle contre Tremblay : l’avortement comme débat de société à la fin des années 1980s

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Référence bibliographique [20252]

Caouette, Marilyne. 2017. «L’affaire Daigle contre Tremblay : l’avortement comme débat de société à la fin des années 1980». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières (Québec), Université du Québec à Trois-Rivières, Centre interuniversitaire d’études québécoises.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’auteure aborde l’enjeu de l’avortement par le biais de l’étude du cas Daigle c. Tremblay qui s’est déroulé à l’été 1989.

Questions/Hypothèses :
«Nous chercherons principalement à répondre à la question suivante: qu’est-ce qui fait de l’affaire Daigle contre Tremblay un évènement singulier qui, tout en ayant un caractère privé, anecdotique, voire sensationnel, provoque un débat de société profond?» (p. 36)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure utilise un corpus de 540 articles tirés de 3 quotidiens québécois.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


À la lumière de ses recherches, l’auteure constate que «trois thèmes prédominants ressortent du débat, soit les droits du fœtus, les droits des femmes et la législation sur l’avortement. Chaque thème, loin de se limiter à cette seule considération, implique de multiples sous-thèmes. Les droits des femmes et des fœtus sont principalement mis de l’avant par les groupes de pression qui mènent le débat. Il en faut peu pour que les droits de l’un affectent ceux de l’autre. La place des pères est aussi discutée. En 1989, le masculinisme prend réellement forme en tant que mouvement. L’affaire offre une plateforme idéale pour discuter des droits des pères.» (p. 137-138) Elle remarque aussi qu’à «chaque jugement, la grossesse de Chantal Daigle se poursuit et le sentiment d’urgence augmente. La dynamique entre les intervenants, soit l’insistance de certains politiciens et des groupes pro-choix et la résistance des politiciens au pouvoir et des groupes pro-vie, amplifie davantage le rythme effréné de l’affaire et met ainsi en premier plan différents enjeux tels que les droits des femmes, des fœtus et des pères, mais également le rôle de l’État et des tribunaux dans l’accès des femmes à l’avortement. Les thèmes ne sont pas nouveaux, mais il devient tout à coup crucial de les débattre et d’y trouver une solution.» (p. 140)