Propriété, famille et capital : étude sociohistorique de la transition au capitalisme, des classes sociales et des familles au Québec, 1760-1914

Propriété, famille et capital : étude sociohistorique de la transition au capitalisme, des classes sociales et des familles au Québec, 1760-1914

Propriété, famille et capital : étude sociohistorique de la transition au capitalisme, des classes sociales et des familles au Québec, 1760-1914

Propriété, famille et capital : étude sociohistorique de la transition au capitalisme, des classes sociales et des familles au Québec, 1760-1914s

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Référence bibliographique [20232]

Durou, Guillaume. 2017. «Propriété, famille et capital : étude sociohistorique de la transition au capitalisme, des classes sociales et des familles au Québec, 1760-1914». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de sociologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette recherche s’inscrit dans une réflexion sur le XIXe siècle canadien qui, en se situant dans le champ de la sociologie historique, s’appuie sur les contributions aux débats sur la transition au capitalisme, la formation de l’État et le développement de la famille moderne. Cette recherche s’efforce de comprendre les dynamiques politique et économique à l’œuvre qui façonnent les trajectoires des classes sociales et des familles à partir du changement de régime à la fin du XVIIIe siècle jusqu’ à l’aube du XXe.» (p. xiv)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«[N]otre étude mobilise un large éventail de sources: journaux, archives politiques, recensements, etc. […] Nous puisons principalement nos connaissances empiriques des données des recensements du projet Population et histoire sociale de la ville de Québec (PHSVQ) et du Projet BALSAC […].» (p. 31)

Type de traitement des données :
Réflexion critique
Analyse de contenu

3. Résumé


«Étudier les régimes sociaux de propriété a permis de comprendre les transformations et la complexification des formes familiales à l’ère industrielle. Pour parvenir à sa réalisation complète, le capitalisme avait besoin de lever tous les obstacles devant sa course, en commençant d’abord par la transformation de l’agriculture et de la propriété. À cet égard, l’économie politique a été une des idéologies les plus actives. Certes, l’économie capitaliste reste primordiale pour comprendre les assises de la famille moderne, mais le politique et le culturel le sont tout autant. Ils ont contribué au processus de rationalisation des pratiques sociales (mariage, discipline du travail, reproduction biologique, etc.). Or, la rationalisation seule ne suffit pas pour qualifier ce processus de modernisation. […] La famille moderne n’a, en vérité, jamais été une création directe du capitalisme. Son institution reposait sur des composantes culturelles séculaires et anti-modernes destinées à reproduire un modèle de famille certes idéalisé, mais profondément inégalitaire. Ce modèle a par la suite été reconduit à travers les impératifs du marché, la propriété privée et les pouvoirs politiques. […] Ce sont [l]es pratiques sociales qui, dans un contexte de transition politique et économique, traduisent des formes modernes de la vie familiale. En d’autres mots, on peut affirmer que la modernité a aussi été possible grâce au travail et à l’implication des familles dans les activités économiques.» (p. 373)