1. Objectifs

Intentions :
«Ce mémoire a pour objectif d’adapter et de développer des outils d’intervention visant à réduire le risque de subir de la violence dans les relations amoureuses chez les adolescentes ayant été victimes d’une agression sexuelle.» (p. x)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«[L]’échantillon est composé de 48 adolescentes qui ont bénéficié des services offerts au CIASF [Centre d’intervention en abus sexuels pour la famille de Gatineau]. Elles sont âgées entre 11 et 17, la moyenne d’âge est de 14,83 ans. […] L’âge moyen de la première AS [agression sexuelle] est de 11,03 ans. Une adolescente sur deux (51,3%) rapporte avoir vécu une AS à l’enfance (avant 12 ans). Au sujet de la durée de l’AS, plus de la moitié des adolescentes (53,8%) affirment que l’AS comportait des épisodes répétitifs. Plus de la moitié (65,8%) ont signalé avoir vécu une AS très sévère et 71,8% rapportent avoir été victimes par un individu membre de la famille.» (p. 27)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«Les résultats du mémoire témoignent de l’importance de bien comprendre les multiples facteurs associés à [cette] problématique afin de développer des interventions qui sont adaptées aux réels besoins de la clientèle ciblée.» (p. 199) Par exemple, selon «le groupe d’experts du CIASF, une première recommandation [serait] de concevoir un outil qui permettrait aux adolescentes de s’exercer à communiquer sainement, c’est-à-dire sans l’utilisation de violence […].» (p. 191) «Une autre suggestion, […] consiste à adapter une rencontre d’un programme existant qui traite de la communication dans le couple et de la gestion des conflits. […] Une autre recommandation issue du comité de validation des outils est d’adapter l’outil intitulé ’Une relation à mon image’ [faisant la promotion de relations amoureuses saines et égalitaires] à des préadolescentes âgées entre 9 et 12 ans […].» (p. 193) «[L]es experts du comité soulèvent qu’il serait intéressant de l’adapter pour les mères qui fréquentent le CIASF. […] Considérant [que] les difficultés relationnelles, comme la violence conjugale subie par les mères, sont associées à la transmission intergénérationnelle de l’AS […], et au risque de subir de la VRA [violence dans un contexte de relation amoureuse] à l’adolescence chez l’enfant […], l’idée [d’]adapter l’outil pour les mères est justifiée. Elles pourraient identifier les composantes d’une relation saines [sic] et ce qu’elles souhaitent y retrouver. Ultimement, si elles ne vivent pas de violence conjugale, le risque pour un enfant de vivre une AS ou de la VRA à l’adolescence se voit diminué.» (p. 193-194)