Récits de québécoises sur leur utilisation des Nouvelles Technologies de Reproduction afin de combler leur désir de parentalité

Récits de québécoises sur leur utilisation des Nouvelles Technologies de Reproduction afin de combler leur désir de parentalité

Récits de québécoises sur leur utilisation des Nouvelles Technologies de Reproduction afin de combler leur désir de parentalité

Récits de québécoises sur leur utilisation des Nouvelles Technologies de Reproduction afin de combler leur désir de parentalités

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Référence bibliographique [20172]

Lalonde, Marie-Claude. 2016. «Récits de québécoises sur leur utilisation des Nouvelles Technologies de Reproduction afin de combler leur désir de parentalité». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Les principaux objectifs de mon mémoire sont de questionner et expliciter: a) comment les québécoises décrivent et vivent quotidiennement leur infertilité; b) quels sont les éléments déclencheurs les ayant motivés à entrer en clinique de fertilité plutôt que de faire appel directement à une agence d’adoption, à la DPJ [Direction de la protection de la jeunesse], aux cliniques de médecines alternatives ou bien d’accepter de vivre sans enfant; et c) comment ces femmes décrivent l’expérience qu’elles ont eue en clinique de fertilité.» (p. 16)

Questions/Hypothèses :
Concernant le second objectif, l’auteure émet l’hypothèse selon laquelle «a) la valeur accordée à l’idéologie du progrès et aux enfants dans notre société, b) la prérogative placée sur la parenté génétique, c) le fait que la maternité est perçue comme étant le fondement identitaire féminin par excellence et d) l’exclusivité parentale justifient pourquoi les NTR [Nouvelles Technologies de Reproduction] sont priorisées lorsque des difficultés à concevoir naturellement sont rencontrées […].» (p. 17)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon de cette étude comprend «quinze québécoises provenant d’un peu partout au Québec […].» (p. 18) De plus, l’étude «comportait en tout trois critères d’admissibilité: 1) être une femme hétérosexuelle âgée de plus de 18 ans (célibataire, monoparentale ou en couple); 2) être en recherche de grossesse depuis plus d’un an; et 3) avoir été en clinique de fertilité ou avoir eu recours à un traitement médical pour favoriser une grossesse.» (p. 19-20)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Nous avons […] vu [que l’expérience de l’infertilité] s’étale dans le temps et […] implique divers processus: de deuil et d’acceptation, d’investigation et de traitement médical, etc. Nous avons également saisi que l’infertilité a différentes dimensions (biomédicale, sociale et culturelle, psychologique et temporelle) qui interagissent ensemble afin de créer une situation extrêmement complexe sur le plan émotif et social. Ainsi, même si l’expérience de l’infertilité est, bien sûr, vécue différemment d’une femme à l’autre compte tenu de son réseau de relations, de son milieu social et professionnel, de son style de vie, etc., on se retrouve face à un constat: cette ''quête'' de parentalité favorise le marchandage de son temps, de son corps et de sa souffrance contre un enfant qui, croit-on, réparera les pertes qui y sont inévitablement associées […]. De plus, nous avons constaté que le Projet de loi n°20 venait affliger davantage les couples infertiles et que celui-ci constituait un non-sens sur plusieurs plans (financier, éthique et médical). Néanmoins, sur le plan théorique, ce qu’ont surtout fait ressortir tous les récits est qu’avoir un enfant dans le Québec contemporain demeure extrêmement important et que beaucoup de pressions sociales s’exercent afin d’encourager les individus à procréer –tout en respectant nos schèmes de parenté et notre conceptualisation de ce qui est acceptable ou non.» (p. 188)