Fins de carrière des enseignants et recomposition des inégalités hommes-femmes

Fins de carrière des enseignants et recomposition des inégalités hommes-femmes

Fins de carrière des enseignants et recomposition des inégalités hommes-femmes

Fins de carrière des enseignants et recomposition des inégalités hommes-femmess

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Référence bibliographique [20165]

Tremblay, Diane-Gabrielle et Farges, Géraldine. 2016. «Fins de carrière des enseignants et recomposition des inégalités hommes-femmes». Dans Politiques sociales en mutation : quelles opportunités et quels risques pour l’État social? , sous la dir. de Anne Fretel, Bory, Anne, Célérier, Sylvie et Jany-Catrice, Florence, p. 313-328. Actes du colloque « XXXVIes Journées de l’Association d’économie sociale » tenu à Lille les 8 et 9 septembre 2016. Paris: UCL Presses universitaires de Louvain.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article questionne les particularités de l’articulation vie professionnelle-vie familiale en fin de carrière dans l’enseignement, considérant la façon dont évoluent dans le temps les inégalités entre les hommes et les femmes du point de vue de la gestion des responsabilités familiales.» (p. 314)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Nous avons interviewé [24] enseignants de niveaux primaire (2 hommes, 11 femmes), secondaire (4 hommes, 5 femmes), et en éducation des adultes (un homme, une femme) afin d’avoir une diversité des niveaux d’enseignement.» (p. 317) Il s’agit «d’enseignant-e-s âgé-e-s de 50 ans et plus, travaillant dans les écoles francophones.» (p. 313)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[N]ous avons noté que les usages différenciés des temps sociaux en première partie structurent largement les fins de carrière. Si l’on pouvait s’attendre à constater des inégalités entre hommes et femmes dans le partage des tâches domestiques et le temps libre en particulier, nous montrons que les fins de carrière, loin d’être exemptes de responsabilités familiales, contribuent à les renforcer. Si les personnes interviewées soulignent d’une même voix les difficultés relatives à l’âge et aux conditions de travail, elles ne traversent pas les dernières années de la vie active de la même façon. Dans la société québécoise, où pourtant la répartition du travail domestique dans les couples semble plus égalitaire que dans d’autres sociétés comme la France […], les femmes gèrent de nombreuses responsabilités familiales, ce qui rend les avancées de carrière moins probables et le recours à la flexibilité temporelle impensable. Nous avons constaté que si la conciliation est souvent associée à l’éducation d’enfants en bas âge et beaucoup moins au soutien financier aux enfants adultes, à l’éducation ou à la garde des petits-enfants, ou encore aux soins à prodiguer aux proches âgés, les femmes interviewées reconnaissent que les responsabilités familiales continuent de peser sur leur vie, et que les inégalités avec les hommes persistent.» (p. 324-325)