1. Objectifs

Intentions :
«Le présent chapitre vise à faire un survol des répercussions des traumas interpersonnels sur différents aspects des relations de couple. D’abord, les aspects définitionnels du trauma interpersonnel sont présentés, suivi d’un portrait statistique de la prévalence des traumas interpersonnels. Ensuite, les principaux modèles conceptuels qui permettent de comprendre les liens entre les traumas interpersonnels et la relation de couple sont synthétisés. La section suivante est consacrée aux données empiriques sur les liens directs et indirects entre les traumas interpersonnels et la relation de couple, ainsi que les facteurs de risque et de protection.» (p. 228)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

«Les connaissances actuelles font ressortir différents patrons et trajectoires de symptômes post-traumatiques chez les survivants de mauvais traitements à l’enfance qui nécessitent des évaluations fines et multidimensionnelles, non seulement de l’historique de violence vécue mais également des différents facteurs contextuels associés. En fait, l’évaluation directe des expériences de traumas à l’enfance est primordiale puisque les études indiquent que les clients ne révèlent pas systématiquement leurs expériences. […] Devant la complexité et la variabilité des symptômes post-traumatiques, et comme préconisé au sein des approches théoriques actuelles, des modèles intégrateurs ont été développés et sont préconisés afin de mieux comprendre la détresse conjugale pouvant découler des mauvais traitements subis à l’enfance. En ce sens, un modèle théorico-clinique proposé par Godbout, Sabourin et Lussier (2006) stipule que les traumas interpersonnels vécus à l’enfance risquent de mener au développement de représentations d’attachement empreints d’insécurités qui, en retour, sont liées à une augmentation de la détresse psychologique […] et à une diminution de la satisfaction conjugale […]. Cependant, la présence de facteurs de protection, tels que le soutien parental lors du dévoilement d’une agression sexuelle, peuvent influencer les trajectoires symptomatiques et même offrir une occasion précieuse d’inculquer à l’enfant de solides modèles positifs de soi et des autres.» (p. 250-251)