1. Objectifs

Intentions :
«Nous proposons […] une synthèse des recherches sur le enjeux conjugaux liés au poids, à l’alimentation et à l’image corporelle. […] Le chapitre traite d’abord de l’association entre le poids corporel, l’état civil, la satisfaction conjugale et les changements observés lors de transitions d’un statut relationnel à un autre. Il vise ensuite à mieux comprendre les fonctions et les effets des comportements alimentaires sur l’organisation dynamique des interactions conjugales, la suppression des émotions au sein du couple et la satisfaction éprouvée par les conjoints vis-à-vis de leur relation. Nous nous intéressons aussi aux études illustrant comment les problèmes de couple et le climat de tension se répercutent non seulement sur leurs propres comportements alimentaires, mais aussi sur la qualité de l’alimentation de leurs enfants. Cette discussion est suivie d’une examen des rapports étroits entre l’image corporelle, l’état civil et deux aspects centraux de la dynamique conjugale, soit la satisfaction générale éprouvée vis-à-vis de la relation et la satisfaction sexuelle.» (p. 548)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

Les auteures constatent premièrement qu’«il existe un rapport dynamique entre l’état civil et le poids d’un individu. Ce n’est pas l’état civil en soi qui détermine le poids d’une personne, mais plutôt les passages d’un statut à l’autre. Ainsi, la formation d’une union conjugale ou l’entrée dans une relation de couple, représente un facteur de risque de la prise de poids et de l’obésité. À l’inverse, la dissolution de l’union, ou la sortie de la relation, prédit une perte de poids généralement temporaire […].» (p. 560) «La perte de poids au terme d’une union s’expliquerait par le besoin de séduire un nouveau partenaire potentiel tandis que la stabilité d’une relation au long cours provoquerait un relâchement des bonnes habitudes alimentaires. Deuxièmement, au-delà des strictes considérations de poids, les spécialistes ont complexifié leur modèle d’analyse pour tenir compte d’autres variables dynamiques conjugales de la restriction et de la désinhibition alimentaires. Les chercheurs font désormais consensus à propos d’une position où l’alimentation vient aider les conjoints à transiger avec le stress vécu dans la relation avec le conjoint. Les conduites alimentaires problématiques constituent de plus en plus nettement un ensemble de stratégies d’évitement, de distraction et de suppression émotionnelle mobilisées en réaction à des stresseurs conjugaux aigus ou chroniques. […] Troisièmement, […] les études récentes révèlent que le poids et les conduites alimentaires sont ancrés dans l’image corporelle des conjoints. Chez plusieurs, l’image corporelle est une source répétée de détresse personnelle, conjugale et sexuelle […].» (p. 560-561)