Aux marges de l’emploi : parcours de travailleuses domestiques québécoises, 1950-2000

Aux marges de l’emploi : parcours de travailleuses domestiques québécoises, 1950-2000

Aux marges de l’emploi : parcours de travailleuses domestiques québécoises, 1950-2000

Aux marges de l’emploi : parcours de travailleuses domestiques québécoises, 1950-2000s

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Référence bibliographique [20099]

Charron, Catherine. 2018. Aux marges de l’emploi : parcours de travailleuses domestiques québécoises, 1950-2000. Montréal: Les Éditions du Remue-ménage.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Depuis quelques années, une nouvelle génération de féministes, constatant les angles morts des avancées sur plusieurs fronts en matière d’égalité, se saisissent à leur tour du problème du (non-)partage du travail domestique et/ou parental. Un renouveau critique bienvenu, à l’heure où le mythe de l’égalité atteinte continue de nourrir une vision dépolitisée et individualisante de ce qu’on appelle la ''conciliation travail-famille''. Cet ouvrage vise la même cible du travail domestique et de sa division genrée, en l’abordant par un autre angle (peut-être plus tabou?), celui de sa marchandisation.» (p. 12)

Questions/Hypothèses :
«Si le partage des tâches dans la famille demeure une question irrésolue, qu’en est-il en effet de la répartition du travail domestique à l’échelle de la société? Sur qui reportons-nous cette charge quotidienne, et qu’est-ce que cela nous dit sur les rapports de pouvoir entre hommes et femmes et entre les femmes elles-mêmes?» (p. 12)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Les trente femmes recrutées sont […] toutes nées avant 1960. Le second critère exclusif était celui d’avoir exercé une forme de travail domestique rémunéré à Québec.» (p. 31)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[L]e marché de l’emploi domestique peut être représenté comme un archipel où sont refoulées/confinées certaines femmes à certains moments de leurs parcours — maternité intensive, divorce, maladie, chômage, par exemple.» (p. 187) Le troisième chapitre de cet ouvrage aborde les ancrages familiaux du travail domestique dans les trajectoires de ces femmes, la «proximité entre les formes de travail rémunérées et non rémunérées, familiales et non familiales […].» (p. 118) «Les trajectoires relatives au travail domestique rémunéré dans ces deux générations de femmes éclairent à la fois les mutations profondes du rapport des femmes à l’emploi et à la famille au cours des dernières décennies et les mécanismes de segmentation du marché du travail. Historiquement, le service domestique a été le lot des exclues du marché du travail; dans les dernières décennies du XXe siècle, les inégalités sociales sont encore le moteur du développement de ces emplois. La construction d’un secteur domestique se révèle le résultat de la convergence de différents facteurs d’ordre économique, social, politique et institutionnel, créant un bassin de main-d’œuvre féminine disqualifiée, reléguée aux marges du marché du travail. Au sein de cette nébuleuse, […] des mécanismes de hiérarchisation se fondent, comme d’ailleurs dans la plupart des espaces professionnels, sur la délégation du ''sale boulot'' à certaines catégories de travailleuses.» (p. 187)