Pratiques soignantes en santé mentale jeunesse auprès des familles réfugiées : répétition traumatique et reconstruction du lien social

Pratiques soignantes en santé mentale jeunesse auprès des familles réfugiées : répétition traumatique et reconstruction du lien social

Pratiques soignantes en santé mentale jeunesse auprès des familles réfugiées : répétition traumatique et reconstruction du lien social

Pratiques soignantes en santé mentale jeunesse auprès des familles réfugiées : répétition traumatique et reconstruction du lien socials

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Référence bibliographique [19983]

Vachon, Mélanie, Caldairou-Bessette, Prudence et Rousseau, Cécile. 2017. «Pratiques soignantes en santé mentale jeunesse auprès des familles réfugiées : répétition traumatique et reconstruction du lien social ». Revue Québécoise de Psychologie, vol. 38, no 3, p. 33-59.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[P]eu d’études permettent de documenter l’accompagnement clinique offert aux jeunes réfugiés et d’interroger l’adéquation des soins en santé mentale leur étant destinés. C’est ce que la présente étude souhaite accomplir en poursuivant l’objectif de décrire et de mieux comprendre les soins partagés en SMJ [santé mentale jeunesse] offerts aux familles à statut migratoire précaire. Plus précisément, nous cherchons à documenter l’organisation des soins partagés offerts aux familles réfugiées, à comprendre leurs particularités cliniques ainsi qu’à interroger leur adéquation en fonction des problèmes spécifiques des jeunes réfugiés.» (p. 36)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur la participation des membres de 8 familles réfugiées (au total, 7 parents et 9 enfants) et avec leur intervenant.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«À l’instar des nombreux écrits sur la santé mentale des jeunes réfugiés […], les enfants de notre échantillon portaient les traces d’un passé traumatique et présentaient des portraits cliniques similaires aux prévalences répertoriées dans la littérature. Dans plusieurs cas, les familles ont trouvé leur chemin vers les services de SMJ à la suite d’une référence de l’école, où les intervenants étaient dans une posture privilégiée pour détecter les difficultés des enfants. […] Lorsque l’alliance et la collaboration étaient assurées entre les familles, les instances et les intervenants, certaines écoles se sont avérées d’un grand soutien dans la mise en place des plans d’intervention. [Également], notre analyse suggère qu’en l’absence d’une compréhension partagée de la situation de l’enfant et de la sensibilité nécessaire des intervenants à l’endroit de la famille, l’institution scolaire est susceptible de s’inscrire en tant que facteur d’adversité supplémentaire en répétant abandon, discrimination et stigmatisation de l’enfant ou de sa famille. […] D’ailleurs, outre leur passé traumatique, nous avons constaté que les familles composaient aussi avec une adversité quotidienne qui les fragilise d’autant plus sur le plan de la santé mentale. […] La violence institutionnelle et la discontinuité de soins émergent donc de notre étude en tant que deux facteurs d’adversité centraux propres à la trajectoire postmigratoire des familles suivies en SMJ.» (p. 54-55)