Profils de personnalité de femmes auteures de crimes violents selon le lien avec la victime

Profils de personnalité de femmes auteures de crimes violents selon le lien avec la victime

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Référence bibliographique [19978]

Trébuchon, Clémentine et Léveillée, Suzanne. 2017. «Profils de personnalité de femmes auteures de crimes violents selon le lien avec la victime ». Annales médico psychologiques, vol. 175, no 8, p. 685-691.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le but poursuivi par la présente étude est de vérifier deux principales hypothèses portant sur les différences entre des femmes ayant commis un crime violent contre un membre de leur famille (groupe Intrafamilial) et des femmes ayant commis un crime violent contre une personne extérieure à leur famille (groupe Extrafamilial).» (p. 687)

Questions/Hypothèses :
«La première hypothèse est la suivante: le pourcentage de femmes présentant un trouble de la personnalité sera plus élevé dans le groupe de femmes ayant commis un crime extrafamilial que dans le groupe de femmes ayant commis un crime intrafamilial. La seconde hypothèse est la suivante: le pourcentage de femmes impulsives […] sera plus élevé dans le groupe de femmes ayant commis un crime extrafamilial que dans le groupe de femmes ayant commis un crime intrafamilial.» (p. 687)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon est composé de 27 femmes incarcérées à l’établissement de détention provincial de Montréal (prison Tanguay) (n = 20) et à l’établissement de détention fédéral de Joliette (n = 7).» (p. 687)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«[N]os résultats indiquent que les femmes du groupe Extrafamilial sont plus nombreuses à présenter un trouble de la personnalité antisociale que celles du groupe Intrafamilial. Ce résultat pourrait s’expliquer par le fait que les femmes du groupe Extrafamilial ont un profil plus criminalisé, avec des antécédents judiciaires plus nombreux, une plus grande diversité de types de délits et des victimes plus âgées que les femmes du groupe Intrafamilial. L’âge des victimes est en effet un facteur distinctif important entre les deux groupes, la quasi-totalité des femmes du groupe Extrafamilial ayant commis un crime sur une personne majeure, contrairement aux femmes du groupe Intrafamilial qui ont majoritairement agressé une personne mineure. Nos résultats indiquent qu’il existe également une différence au sein même du groupe des femmes qui commettent des crimes violents, à savoir que celles dont la victime est une connaissance ou un étranger sont plus nombreuses à être impulsives que celles dont la victime est un membre de la famille. Et cette différence se retrouve également pour chacune des trois dimensions de l’impulsivité. Enfin, […] on ne retrouve aucune différence significative pour ce qui est des symptômes dissociatifs sévères entre les deux groupes. Il n’en demeure pas moins que près de 30 % des femmes de notre étude présentent des symptômes dissociatifs sévères, ce qui constitue une proportion non négligeable de notre échantillon.» (p. 690)