Émotions et comportement des adolescentes hébergées en centre pour jeunes en difficulté : qu’en est-il des adolescentes immigrantes?
Émotions et comportement des adolescentes hébergées en centre pour jeunes en difficulté : qu’en est-il des adolescentes immigrantes?
Émotions et comportement des adolescentes hébergées en centre pour jeunes en difficulté : qu’en est-il des adolescentes immigrantes?
Émotions et comportement des adolescentes hébergées en centre pour jeunes en difficulté : qu’en est-il des adolescentes immigrantes?s
|
Référence bibliographique [19970]
Tardif-Grenier, Kristel, Lanctôt, Nadine et Lavergne, Chantal. 2017. «Émotions et comportement des adolescentes hébergées en centre pour jeunes en difficulté : qu’en est-il des adolescentes immigrantes? ». Défi jeunesse, vol. 23, no 2, p. 20-28.
Intentions : «La présente étude avait pour objectif de comparer des adolescentes immigrantes et non-immigrantes qui sont hébergées en centre de réadaptation pour jeunes en difficulté au plan émotionnel, soit le sentiment de colère et la détresse psychologique, et au plan comportemental, soit la violence agie et les troubles de comportement.» (p. 23)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «L’échantillon est composé de 45 adolescentes immigrantes (14%) et de 273 (86%) adolescentes non-immigrantes. Les adolescentes étaient en moyenne âgées de 15,3 ans et étaient pour la plupart placées en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse (88,1%).» (p. 22) Elles provenaient de centres de réadaptation pour jeunes en difficulté de la grande région de Montréal.
Instruments : Questionnaire
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats suggèrent qu’il existe des différences entre ces deux groupes et que les adolescentes immigrantes présentent un profil de difficultés plus intériorisé que celui des adolescentes non-immigrantes. [L]es adolescentes immigrantes ressentent davantage de colère et se disent plus fréquemment irritées, fâchées, en colère et ont plus souvent envie de crier et de frapper quelqu’un que leurs pairs non-immigrantes.» (p. 23-24) «Cette tendance des adolescentes immigrantes à peu exprimer leur colère, malgré qu’elle la ressentent avec une intensité relativement élevée, découle peut-être du contrôle parental accru qui peut se manifester suite à l’immigration en raison d’une tension entre les valeurs de la culture du pays d’origine et celles du pays d’accueil […]. Il est possible que les parents mettent momentanément l’emphase sur l’obéissance aux demandes parentales et encouragent leur adolescent à réprimer ses sentiments et ses opinions pour se conformer aux règles parentales. [En outre, le] fait de naviguer entre deux cultures très différentes, soit celle incarnée par la famille et celle des amis, engendre davantage de stress chez les adolescents en pleine construction de leur identité […]. Même si des études ont fait état de niveaux plus élevés de violence au sein des populations adolescentes ayant immigré […], les adolescentes immigrantes qui ont participé à la présente étude ont rapporté moins de conduites violentes que leurs pairs n’ayant pas immigré.» (p. 25-26)