Identité ethnoculturelle, bien-être psychologique et performance scolaire de jeunes adultes issus de couples mixtes au Québec

Identité ethnoculturelle, bien-être psychologique et performance scolaire de jeunes adultes issus de couples mixtes au Québec

Identité ethnoculturelle, bien-être psychologique et performance scolaire de jeunes adultes issus de couples mixtes au Québec

Identité ethnoculturelle, bien-être psychologique et performance scolaire de jeunes adultes issus de couples mixtes au Québecs

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Référence bibliographique [19967]

Tardieu-Bertheau, Régine et Lasry, Jean-Claude. 2018. «Identité ethnoculturelle, bien-être psychologique et performance scolaire de jeunes adultes issus de couples mixtes au Québec ». Revue Québécoise de Psychologie, vol. 39, no 1, p. 85-105.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette étude vise à apporter une réflexion et des éléments de connaissance au niveau des enfants de couples mixtes au Québec.» (p. 90)

Questions/Hypothèses :
«En tenant compte de leur identification ethnoculturelle, les jeunes issus des couples mixtes sont-ils différents de ceux issus de couples endogames par rapport à l’estime de soi, la détresse psychologique, les problèmes de comportement et la performance scolaire?» (p. 91)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«[N]otre groupe cible comprend 69 jeunes adultes issus de couples mixtes au niveau ethnoculturel, c’est-à-dire un parent québécois, né au Québec, et un parent immigrant. Comme groupe de comparaison, 64 jeunes adultes issus de couples endogames, c’est-à-dire deux parents québécois nés au Québec, de parents eux-mêmes nés au Québec, ont été interviewés. Pour le recrutement, nous avons sollicité les cégeps et les universités de la région de Montréal […].» (p. 91)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Dans l’ensemble, les résultats obtenus dans notre étude sont moins alarmants que ceux retrouvés dans la littérature plus générale. Au Québec, les jeunes adultes issus de couples mixtes paraissent s’identifier et s’affilier aussi bien à la culture québécoise qu’à la culture de leur parent ayant immigré. Ils manifestent un sentiment d’appartenance aux deux cultures sans que cela ne constitue une situation conflictuelle ou une source de stress. Ces jeunes adultes ne semblent pas présenter de difficultés particulières, que ce soit au niveau de leur bien-être psychologique, de leur estime d’eux-mêmes, de leur comportement, de leurs relations avec les autres ou de leur performance scolaire. C’est plutôt le fait d’avoir peu d’ancrage dans la culture du parent immigrant qui fragiliserait ces jeunes au niveau de leur bien-être psychologique. Le fait d’être issu d’un couple mixte à lui seul ne laisse pas présager davantage de problèmes chez ces jeunes : il doit être associé au style d’acculturation adopté.» (p. 100) «Nos résultats confirment que, peu importe le groupe ethnoculturel, les styles d’acculturation d’intégration et d’ethnocentrisme semblent être ceux où les jeunes sont le plus épanouis et présentent le moins de problèmes, alors qu’avec les styles assimilation et marginalisation les problèmes sont plus fréquents.» (p. 98)