Combien d’enfants en double résidence ou en garde partagée ? Sources et mesures dans les contextes québécois et canadien

Combien d’enfants en double résidence ou en garde partagée ? Sources et mesures dans les contextes québécois et canadien

Combien d’enfants en double résidence ou en garde partagée ? Sources et mesures dans les contextes québécois et canadien

Combien d’enfants en double résidence ou en garde partagée ? Sources et mesures dans les contextes québécois et canadiens

| Ajouter

Référence bibliographique [19935]

Pelletier, David. 2017. «Combien d’enfants en double résidence ou en garde partagée ? Sources et mesures dans les contextes québécois et canadien ». Cahiers québécois de démographie, vol. 46, no 1, p. 101-127.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«En raison de sa complexité, la mesure des arrangements résidentiels des enfants après la rupture de leurs parents mérite une discussion beaucoup plus approfondie que celle dont elle a fait l’objet jusqu’à maintenant. L’objectif de ce texte est [donc] de décortiquer ces chiffres, de s’attarder à la façon dont ils sont obtenus et de s’interroger sur ce qu’ils mesurent réellement. […] Différentes sources, qui recèlent réellement ou potentiellement des informations sur la résidence postséparation des enfants, seront tour à tour présentées, en les confrontant lorsqu’opportun. Les sources canadiennes permettront aussi de comparer la situation québécoise à celle des autres provinces révélant ainsi qu’en matière de résidence des enfants, comme dans d’autres aspects du régime familial, le Québec se distingue fortement du reste du pays.» (p. 103)

Questions/Hypothèses :
«[C]ombien d’enfants partagent leur temps de façon plus ou moins égale entre la résidence de leur mère et celle de leur père à la suite de la séparation de ceux-ci?» (p. 101)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«Au final, la réponse apportée [à la question principale] reste équivoque. D’un point de vue relatif, on peut affirmer sans trop de risques de se tromper que le nombre d’enfants en double résidence a augmenté rapidement au cours des deux dernières décennies, et davantage au Québec que dans le reste du Canada. Concernant les niveaux absolus, cependant, beaucoup d’incertitude demeure puisque les chiffres produits par les diverses sources concordent rarement.» (p. 101) Il en est ainsi «parce que celles-ci s’intéressent à des sous-populations, des temporalités ou des concepts distincts. Les sources judiciaires ne sont pas très utiles pour cet exercice puisqu’elles ne prennent pas en compte la répartition du temps parental chez les couples qui s’entendent à l’amiable au moment de la rupture et qu’elles mesurent uniquement les situations initiales. Les données d’enquête sont en théorie plus appropriées pour effectuer une mesure de la prévalence. Elles comportent cependant d’autres limites liées entre autres à l’identité du répondant ou encore à la définition des concepts et du vocabulaire utilisé pour parler de la garde et de la résidence des enfants. Sans être exemptes de biais, les données administratives semblent avoir un potentiel intéressant, mais elles sont pour l’instant encore difficiles d’accès.» (p. 122)