L’adoption légale comme révélateur de l’évolution de la famille au Québec
L’adoption légale comme révélateur de l’évolution de la famille au Québec
L’adoption légale comme révélateur de l’évolution de la famille au Québec
L’adoption légale comme révélateur de l’évolution de la famille au Québecs
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Référence bibliographique [19928]
Ouellette, Françoise-Romaine et Lavallée, Carmen. 2017. «L’adoption légale comme révélateur de l’évolution de la famille au Québec ». Droit et cultures, vol. 73, p. 49-68.
Intentions : «Le présent article relie l’évolution de l’adoption au Québec à la transformation, au fil du temps, de la famille et du contexte social et normatif dans lequel elle s’inscrit. Il s’intéresse aux effets de l’adoption sur les liens intrafamiliaux antérieurs de l’enfant adopté, mettant en perspective la rupture complète qu’exige aujourd’hui l’adoption plénière. Plus particulièrement, il vise à mettre en relief l’adoption intrafamiliale, celle qui confie l’enfant à quelqu’un de sa parenté ou au conjoint de l’un de ses parents.» (p. 50)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les auteures s’appuient sur leur analyse d’un échantillon de dossiers judiciaires d’adoption du district de Saint-François [Estrie] entre 1953 et 2014.» (p. 50)
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
Les auteures abordent cette évolution en trois périodes. «La première […] porte sur la période de 1924 à 1960, au cours de laquelle l’adoption concerne d’abord les enfants illégitimes. […] La deuxième partie porte sur la transition des années 1960 et 1970, au cours desquelles un modèle de famille conjugale égalitaire se précise. […] La troisième partie de l’article examine […] comment l’instauration de ce paradigme [égalité de droit de tous les enfants] juridique strictement égalitaire a transformé les usages de l’adoption.» (p. 50) Les deux auteures concluent que «[s]i l’on ne tient pas compte de l’adoption intrafamiliale, […] l’évolution du droit de l’adoption et de la famille semble n’être qu’une marche continue vers l’égalité de tous les parents et de tous les enfants. Il a fallu porter attention aux particularités de l’adoption de l’enfant du conjoint […] pour saisir que la réforme du droit familial de 1980 a opéré un véritable renversement dans la manière de penser les frontières de la famille et de la parenté. Ce renversement explique, sans doute en partie, le fait que la reconnaissance des parentés plurielles demeure encore difficilement envisageable en droit québécois.» (p. 68)