Prédiction de la revictimisation et de la récidive en violence conjugale
Prédiction de la revictimisation et de la récidive en violence conjugale
Prédiction de la revictimisation et de la récidive en violence conjugale
Prédiction de la revictimisation et de la récidive en violence conjugales
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Référence bibliographique [19927]
Ouellet, Frédéric, Blondin, Odrée, Leclerc, Chloé et Boivin, Rémi. 2017. «Prédiction de la revictimisation et de la récidive en violence conjugale ». Criminologie, vol. 50, no 1, p. 311-337.
Intentions : «[C]et article tente de mettre en évidence les facteurs qui prédisent la répétition des violences en contexte conjugal.» (p. 312)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les résultats se fondent sur 52 149 évènements violents commis entre conjoints actuels ou passés enregistrés par les policiers sur le territoire d’une grande ville du Québec, de 2000 à 2009.» (p. 311)
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«D’abord, cette étude a permis de rendre compte de l’importance de la contribution tant des facteurs contextuels que des facteurs individuels dans l’explication de la répétition de la violence, tout en nuançant leur effet en fonction de la récidive ou de la revictimisation. […] Lorsque l’agresseur est un homme et la victime une femme, il y a plus de chances que la violence se répète. […] Ensuite, l’analyse des caractéristiques individuelles des agresseurs et des victimes a permis de ressortir un profil similaire entre les récidivistes et les victimes à répétition. […] Cette étude ouvre la discussion sur les acteurs de violence conjugale spécifiquement. Bien que l’âge soit associé à la répétition de la violence, les caractéristiques judiciaires, c’est-à-dire les antécédents criminels et les victimisations passées, contribuent à une meilleure explication de la répétition de la violence. [L]a majorité des victimes ne subissent qu’un seul délit, les victimisations répétées représentent près de 26,1 % de l’ensemble des cas de violence conjugale enregistrés. Or, une première victimisation est souvent annonciatrice d’une deuxième. Ce résultat contribue ainsi au champ de la victimologie, en montrant la polyvictimisation comme étant un facteur de risque de revictimisation en violence conjugale. Les expériences criminelles et de victimisation, tant chez les victimes que chez les agresseurs, peuvent également être interprétées comme le reflet d’une plus grande acceptation de la violence de la part des protagonistes.» (p. 329-331)