’’Il connaît le chemin de l’école, il peut y aller s’il veut’’ : écoles de jour indiennes et vie scolaire chez les Anichinabés de Kitigan Zibi, 1853-1958

’’Il connaît le chemin de l’école, il peut y aller s’il veut’’ : écoles de jour indiennes et vie scolaire chez les Anichinabés de Kitigan Zibi, 1853-1958

’’Il connaît le chemin de l’école, il peut y aller s’il veut’’ : écoles de jour indiennes et vie scolaire chez les Anichinabés de Kitigan Zibi, 1853-1958

’’Il connaît le chemin de l’école, il peut y aller s’il veut’’ : écoles de jour indiennes et vie scolaire chez les Anichinabés de Kitigan Zibi, 1853-1958s

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Référence bibliographique [19921]

Morissette, Anny. 2016. «’’Il connaît le chemin de l’école, il peut y aller s’il veut’’ : écoles de jour indiennes et vie scolaire chez les Anichinabés de Kitigan Zibi, 1853-1958 ». Recherches amérindiennes au Québec, vol. 46, no 2-3, p. 125-144.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Loin de vouloir nier l’impact et les blessures des écoles de jour indiennes sur les vies amérindiennes, mon intention n’est pas ici de documenter les politiques éducationnelles, leurs idéologies et leurs effets, mais plutôt de découvrir l’histoire de la vie scolaire et de ses acteurs dans une communauté donnée à partir des documents portant sur la gestion et l’administration de ces établissements pour révéler un portrait, inédit dans la province, de l’infrastructure, du processus décisionnel, du recrutement du personnel, du cursus et du calendrier scolaire, de l’inspection annuelle et de la fréquentation de ces institutions par les enfants autochtones, métis, illégitimes et blancs.» (p. 126)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cette recherche historique est basée principalement sur la série des dossiers relatifs aux écoles du département des Affaires indiennes des années 1879-1953 (BAC: RG-10) et, dans une moindre mesure, sur les rapports annuels des Affaires indiennes, disponibles à Bibliothèque et Archives Canada.» (p. 126) «[D]es écrits historiques concernant la région de l’Outaouais et la ville de Maniwaki ont aussi été utilisés afin de contextualiser le développement des écoles indiennes au sein des réalités régionales de l’époque.» (p. 127)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


L’auteure conclut que «[l]a cause de la faible fréquentation scolaire ne se résume pas à l’indifférence des parents envers l’éducation formelle de leurs enfants. Les données recueillies ont démontré que la poursuite du mode de vie semi-nomade, le manque de vêtements, la localisation de l’école, les conditions difficiles en hiver, la maladie et le système de valeurs algonquines contribuaient au fort taux d’absentéisme scolaire. Mais ce dernier n’était pas uniquement un fait indien en Outaouais à cette époque. Les Affaires indiennes ont utilisé plusieurs stratégies telles que la distribution de repas chauds et de prix ainsi que l’enseignement de cours de couture, pour attirer les enfants de la réserve sur les bancs d’école. On constate néanmoins qu’en offrant cette nourriture québécoise, ces objets, cet enseignement, de même qu’en acceptant des enfants blancs a l’école indienne, le département encourageait le mode de vie eurocanadien, ce qui était leur objectif sous-jacent dans les écoles de jour indiennes. Les coupures aux allocations familiales pour accroitre la fréquentation scolaire allaient aussi être une tactique vaine.» (p. 140-141)