Femmes auteures d’un homicide conjugal : caractéristiques criminologiques et motivations
Femmes auteures d’un homicide conjugal : caractéristiques criminologiques et motivations
Femmes auteures d’un homicide conjugal : caractéristiques criminologiques et motivations
Femmes auteures d’un homicide conjugal : caractéristiques criminologiques et motivationss
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Référence bibliographique [19900]
Léveillée, Suzanne et Trébuchon, Clémentine. 2017. «Femmes auteures d’un homicide conjugal : caractéristiques criminologiques et motivations ». Criminologie, vol. 50, no 2, p. 13-32.
Intentions : «L’objet de notre article est d’étudier, dans une visée exploratoire, les caractéristiques criminologiques et les motivations de femmes auteures d’un homicide conjugal.» (p. 13)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Cet article repose sur «une analyse exhaustive des dossiers du coroner en chef du Québec a été effectuée sur une période allant de 1989 à 2006, pour un total de 40 cas.» (p. 13)
Instruments : Grille d’analyse
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«Nos résultats indiquent que la moitié des femmes (50 %) ont été condamnées à purger une peine provinciale ou fédérale, 22,5 % ont été acquittées des accusations qui pesaient contre elles, […] tandis que 12,5 % se sont suicidées à la suite du passage à l’acte homicide. Par ailleurs, plus de la moitié des femmes (57,5 %) se sont dénoncées à la suite de l’homicide, presque la moitié du groupe de femmes (47,5 %) ont utilisé un instrument perforant et 37,5 %, une arme à feu.» (p. 13-14) De plus, l’«analyse indique que 20 % des femmes ont agi par mesure de représailles dans un contexte de séparation pour la moitié d’entre elles (50 %) et à cause de la jalousie pour un quart (25 %). En outre, 25 % des femmes ont agi lors d’une dispute dans un contexte de séparation pour près d’un tiers d’entre elles (30 %) et 12,5 % des femmes sont passées à l’acte pour un motif financier […]. Enfin, 25 % des femmes ont agi par autodéfense [et la] motivation reliée à l’autodéfense est ainsi évoquée pour ces femmes aux prises avec un conjoint violent.» (p. 27) Selon les auteures, «[l]es femmes qui tuent leur conjoint se trouvent dans une relation de couple marquée par la violence, l’alcoolisme et la misère sociale. […] De plus, leur vie serait marquée par la répétition de difficultés familiales et, plus spécifiquement, par le choix d’un partenaire amoureux violent et la reproduction de la soumission maternelle.» (p. 28)