''Travailler la nuit pour voir ses enfants, ce n’est pas l’idéal!'' : Marge de manoeuvre pour concilier vie familiale et horaires atypiques d’agentes et d’agents de nettoyage du secteur des transports

''Travailler la nuit pour voir ses enfants, ce n’est pas l’idéal!'' : Marge de manoeuvre pour concilier vie familiale et horaires atypiques d’agentes et d’agents de nettoyage du secteur des transports

''Travailler la nuit pour voir ses enfants, ce n’est pas l’idéal!'' : Marge de manoeuvre pour concilier vie familiale et horaires atypiques d’agentes et d’agents de nettoyage du secteur des transports

''Travailler la nuit pour voir ses enfants, ce n’est pas l’idéal!'' : Marge de manoeuvre pour concilier vie familiale et horaires atypiques d’agentes et d’agents de nettoyage du secteur des transportss

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Référence bibliographique [19897]

Lefrançois, Mélanie, Saint-Charles, Johanne et Messing, Karen. 2017. «''Travailler la nuit pour voir ses enfants, ce n’est pas l’idéal!'' : Marge de manoeuvre pour concilier vie familiale et horaires atypiques d’agentes et d’agents de nettoyage du secteur des transports ». Relations Industrielles, vol. 72, no 1, p. 99-124.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Quelques travaux ont mis en évidence le rôle des dynamiques collectives dans les pratiques informelles de CTF [conciliation travail-famille] en contexte d’horaires atypiques, notamment dans les rapports avec les supérieurs immédiats et les collègues […]. Le présent article vise à contribuer au développement de cette perspective en analysant le cas de mères de famille qui choisissent de travailler la nuit comme stratégie de CTF. Notre analyse systémique de l’activité visant à concilier horaires atypiques et vie familiale prend en compte l’organisation du travail, les dynamiques relationnelles, notamment de genre, ainsi que les stratégies de CTF.» (p. 101-102)

Questions/Hypothèses :
«[D]ans une organisation du travail peu flexible, quelles sont les marges de manœuvre pour la CTF et comment les dynamiques relationnelles les influencent-elles?» (p. 102)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Notre partenaire local est une section syndicale affiliée à la FTQ [Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec] dans une importante compagnie de transport canadienne.» (p. 103) «Toutes les personnes, avec ou sans défis de CTF, étaient invitées à participer et 69 personnes différentes ont consenti à participer à une ou plusieurs activités de collecte. Quatre hommes impliqués dans la gérance du département et au niveau du siège social (n=3) et un membre de l’exécutif syndical (n=1) nous ont accordé des entretiens. […] Des 65 agentes et agents participant à l’étude, 47 vivaient une situation de CTF (soins à des enfants, à une personne malade ou en perte d’autonomie), soit 68%.» (p. 105)

Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif
- Grille d’observation

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[L]a situation des mères qui ont fait le ''choix'' de travailler la nuit est une illustration forte de l’interaction entre l’organisation du travail, les dynamiques collectives et les stratégies individuelles de CTF. Notre approche met en relation les niveaux individuel, interpersonnel et organisationnel des stratégies de CTF déployées au travail en contexte d’horaires atypiques. Ce regard permet de montrer comment les travailleurs et les travailleurs font des choix complexes qui prennent en compte leurs responsabilités familiales, la protection de leur santé, ainsi que les dynamiques au sein de leur équipe de travail.» (p. 114) «Notre étude montre [notamment] l’importance d’identifier des façons d’accommoder la CTF des uns, cela sans alourdir la charge de travail des autres, et ce, que le besoin d’accommodement soit ponctuel pour répondre à une urgence familiale ou qu’il soit à plus long terme en fonction d’une situation familiale particulière (séparation, horaire de l’école ou de la garderie, proche malade, formation, etc.). Il relève de la responsabilité de l’entreprise d’intégrer la CTF à ses pratiques afin que l’accommodement raisonnable de situations familiales ne constitue pas une surcharge pour les superviseurs de premier niveau et pour l’équipe de travail.» (p. 115)