Les solidarités familiales sous l’angle du travail : un siècle au Québec
Les solidarités familiales sous l’angle du travail : un siècle au Québec
Les solidarités familiales sous l’angle du travail : un siècle au Québec
Les solidarités familiales sous l’angle du travail : un siècle au Québecs
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Référence bibliographique [19875]
Kempeneers, Marianne, Van Pevenage, Isabelle et Dandurand, Renée B. 2018. «Les solidarités familiales sous l’angle du travail : un siècle au Québec ». Nouvelles questions féministes, vol. 37, no 1, p. 14-30.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : «Les femmes sont le pivot des solidarités familiales, c’est un fait solidement documenté. Malgré cette évidence empirique, les solidarités familiales n’occupent qu’une place fort discrète dans l’univers théorique des rapports sociaux de sexe, contrairement, par exemple, au travail domestique ou, plus récemment, au travail du care. Nous nous interrogeons ici sur cet état de fait. Nous proposons ensuite une lecture des solidarités familiales avec, pour ancrage, le paradigme fondateur que constitua la refonte du concept de travail par les courants féministes matérialistes.» (p. 14)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
«Notre approche macrosociologique de l’évolution [des] solidarités au Québec vient éclairer certains des mécanismes de l’appropriation collective du travail des femmes. Elle donne à voir les articulations complexes entre, d’une part, la division sexuelle du travail qui assigne en priorité les femmes à l’entraide familiale et, d’autre part, des sous-divisions du travail entre catégories de femmes qui contribuent à reconduire cette division sexuelle de base. Ces sous-divisions renvoient à la reconfiguration progressive, au fil du XXe siècle, du rapport des femmes au travail sur l’axe professionnel/domestique, et elles renvoient aussi au positionnement généalogique des aidantes à travers les générations. Dans la sphère privée, cette entraide reconduite à travers les lignées féminines a pour effet de dispenser les conjoints de ce type de travail. Du côté de l’emploi, ces services rendus par certaines catégories de femmes à d’autres catégories de femmes permettent progressivement au marché de faire appel à toutes les femmes, peu importe leur statut familial. L’État, quant à lui, dispose là d’une manne de prestations gratuites, dont il est de ce fait déchargé. Le travail des femmes accompli au nom de la solidarité familiale se trouve ainsi collectivement approprié par les hommes, le marché et l’État, le tout formant un système complexe dont il importe de poursuivre le démontage tant théorique que politique.» (p. 27-28)