L’état encore embryonnaire de la recherche sur les violences basées sur l’honneur au Québec et le besoin d’une approche interculturelle pour mieux comprendre et intervenir auprès des victimes

L’état encore embryonnaire de la recherche sur les violences basées sur l’honneur au Québec et le besoin d’une approche interculturelle pour mieux comprendre et intervenir auprès des victimes

L’état encore embryonnaire de la recherche sur les violences basées sur l’honneur au Québec et le besoin d’une approche interculturelle pour mieux comprendre et intervenir auprès des victimes

L’état encore embryonnaire de la recherche sur les violences basées sur l’honneur au Québec et le besoin d’une approche interculturelle pour mieux comprendre et intervenir auprès des victimess

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Référence bibliographique [19872]

Jimenez, Estibaliz et Cousineau, Marie-Marthe. 2016. «L’état encore embryonnaire de la recherche sur les violences basées sur l’honneur au Québec et le besoin d’une approche interculturelle pour mieux comprendre et intervenir auprès des victimes ». Les Cahiers de PV, vol. 10, p. 11-16.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Prenant le Québec comme cible d’analyse dans le but de mieux adapter l’intervention interculturelle auprès des victimes en contexte particulier des VBH [violences basées sur l’honneur] au Québec, l’objectif général de la recherche est de mieux comprendre les trajectoires de vie et le processus de construction identitaire de filles et de femmes issues de l’immigration et de leur famille.» (p. 14)

Questions/Hypothèses :
«Notre hypothèse, qui s’arrime aux pistes d’actions possibles et à privilégier, est que le besoin s’impose pour les intervenants d’avoir non seulement une bonne compréhension de la problématique des VBH, mais également que la réponse des services tienne compte de la réalité des familles immigrantes aux prises avec des conflits intergénérationnels et culturels. Mieux connaître la réalité des familles immigrantes devrait à cet égard permettre de concevoir une intervention interculturelle adaptée, voire spécifique, auprès des filles et des femmes victimes de VBH.» (p. 12)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Cet article se base sur «l’analyse des dossiers des filles mineures identifiées dans le Système PIJ (Programme Intégration Jeunesse) du Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire du CIUSSS [Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux] du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal comme étant des cas soupçonnés ou avérés de VBH. […] Au moment de débuter cette partie de l’étude, 53 dossiers soupçonnés ou avérés de VBH sont actifs.» (p. 15)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Selon les résultats obtenus, «lorsqu’un signalement qui donne à penser qu’il pourrait s’agir d’une situation de VBH est porté à l’attention de la DPJ, celui-ci est quasi systématiquement retenu (50/53 des cas), du moins dans un premier temps. À la suite d’une première vérification, c’est plus de la moitié des cas (29/50) qui feront l’objet d’une investigation plus poussée, laquelle donnera lieu, en bout de course, à l’application de mesures dans 76% des cas (42% des signalements initiaux). [De plus, d’après] l’analyse des dossiers réalisée jusqu’à maintenant, il est pour l’instant possible de dire que: […] dans la quasi-totalité des cas soupçonnés d’être ‘’liés à l’honneur’’, les victimes sont des filles mineures; […] un peu plus de la moitié de ces filles appartiennent à la première génération d’immigrants et ont immigré au Canada avec leurs parents en provenance de différents pays d’origine. L’autre moitié des filles sont nées au Canada de parents nés à l’extérieur du pays; […] dans la quasi-totalité des cas, plusieurs auteurs sont impliqués dans les violences: père, mère, fratrie, autres membres de la famille ou de la communauté. [En outre,] dans la majorité des cas, lorsqu’il y a une victime, on peut s’attendre à ce qu’au moins une autre personne de la fratrie fasse aussi l’objet d’un signalement pour lequel un dossier est ouvert à la DPJ.» (p. 16)