L’expérience de la diversité dans les quartiers de classe moyenne à Montréal : entre inconforts et rapprochements
L’expérience de la diversité dans les quartiers de classe moyenne à Montréal : entre inconforts et rapprochements
L’expérience de la diversité dans les quartiers de classe moyenne à Montréal : entre inconforts et rapprochements
L’expérience de la diversité dans les quartiers de classe moyenne à Montréal : entre inconforts et rapprochementss
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Référence bibliographique [19871]
Jean, Sandrine. 2017. «L’expérience de la diversité dans les quartiers de classe moyenne à Montréal : entre inconforts et rapprochements ». Anthropologie et Sociétés, vol. 41, no 3, p. 213-231.
Intentions : Dans cette recherche «nous proposons un regard ethnographique sur l’expérience de la diversité dans deux quartiers dits de ''classe moyenne'' de la grande région de Montréal.» (p. 230)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Pour cet article, «51 entrevues approfondies ont été menées à Ahuntsic et Vimont-Auteuil auprès de familles de classe moyenne usagères de ces espaces publics: 27 entrevues avec 20 familles d’origine québécoise et 7 familles d’origine immigrante à Ahuntsic ; 24 entrevues avec 12 familles d’origine québécoise et 12 familles d’origine immigrante à Vimont-Auteuil.» (p. 218) De plus, des «séances d’observation [dans] des espaces publics ont été menées pendant plus d’un an, entre mai 2011 et août 2012.» (p. 218) Plusieurs lieux ont fait l’objet d’observation, tels que des parcs, des rues commerciales, une bibliothèque, des centres sportifs et communautaires, etc.
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Les observations de cette recherche «nous permettent d’avancer que les espaces publics, plus particulièrement les parcs de quartier, apparaissent comme des lieux particulièrement privilégiés des familles dans l’expérience de la diversité et l’apprivoisement de la différence. Bien que la convivialité l’emporte sur l’aversion dans ces espaces publics, certains inconforts demeurent, surtout lorsqu’ils engagent des marqueurs religieux ou touchent à l’éducation des enfants. La sociabilité publique et la participation dans les réseaux communautaires, tant des ''natifs'' que des immigrants, permettent de dépasser certaines tensions et favorisent des rapprochements vers une cohabitation interethnique urbaine inclusive.» (p. 230) «Plus spécifiquement, les familles d’origine immigrante semblent avoir tendance à occuper l’espace des parcs en groupe, ce qui donne lieu notamment à de grands rassemblements autour de BBQ les fins de semaine, alors que les populations natives viennent seules, en famille ou en plus petits groupes. Le caractère festif de ces regroupements familiaux anime certes ces espaces, souvent peu occupés dans le cas de Vimont-Auteuil, mais peut aussi générer un sentiment d’envahissement par des usagers qui peinent à trouver leur place.» (p. 221)