La quête d’autonomie résidentielle des femmes inuites du Nunavik

La quête d’autonomie résidentielle des femmes inuites du Nunavik

La quête d’autonomie résidentielle des femmes inuites du Nunavik

La quête d’autonomie résidentielle des femmes inuites du Nunaviks

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Référence bibliographique [19865]

Hervé, Caroline et Laneuville, Pascale. 2017. «La quête d’autonomie résidentielle des femmes inuites du Nunavik ». Recherches amérindiennes au Québec, vol. 47, no 1, p. 49-58.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cet article se penche sur «la dimension relationnelle de l’autonomie résidentielle, vue à travers l’expérience des femmes du Nunavik dans le contexte de la crise du logement. À travers le témoignage de plusieurs d’entre elles, nous explorerons deux questions principales, celle des conséquences de la pénurie de logement dans le Nord sur leur vie personnelle et familiale et celle des impacts de la politique de logement social sur leur capacité à vivre de façon autonome. Cela nous permettra de déceler certaines continuités dans la fabrique des relations et de repérer l’apparition de nouvelles dynamiques sociales, notamment autour du concept d’autonomie.» (p. 50)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Les principaux témoignages relatés dans cet article ont été recueillis par Pascale Laneuville, en 2013, alors que celle-ci menait une étude sur les conditions de vie et les besoins des femmes de la région […]. Lors de cette étude, plus d’une centaine de femmes âgées de 18 à 85 ans et provenant de sept communautés du Nunavik et de Montréal ont livré leurs réflexions […].» (p. 50) Les lettres de Jeannie Sappa, originaire de la communauté d’Umiujaq, à l’intention de la classe politique et des médias ont aussi servi à l’analyse.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[N]ous avons montré les liens étroits entre le surpeuplement des maisons et la violence familiale, les femmes considérant en fait la crise du logement comme un multiplicateur de la violence familiale. Dans les autres communautés autochtones au Canada, de nombreuses femmes se trouvent dans des situations similaires où elles doivent choisir entre rester vivre dans un environnement violent ou quitter leur communauté. Même si les femmes peuvent trouver une place dans un refuge, ce n’est toujours que temporaire, et il existe peu de solutions intermédiaires qui leur permettraient de faire une transition en douceur vers un mode de vie plus indépendant et plus sain […]. Nous avons ensuite exploré les limites du système de logement social face aux tentatives de certaines femmes pour sortir des crises qu’elles traversent régulièrement ou dans leur désir d’accéder à plus d’autonomie. Loin d’être une quête d’émancipation féminine, cette quête d’autonomie s’avère plutôt être une tentative de se procurer, ainsi qu’à leurs enfants, un environnement sécuritaire. Vivre en couple, en famille, et vivre à plusieurs générations sous un même toit, reste encore un idéal socialement partagé par la majorité des Inuits. Ce que les femmes visent, dans leur quête d’autonomie, n’est donc pas tant la rupture relationnelle avec les hommes ou avec leur communauté, mais le rétablissement de saines relations sociales.» (p. 56)